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Critique de Taraxacum


Le sujet du livre m'avait attirée comme très original: les jeunes couples catholiques pratiquants obligés de s'en tenir aux méthodes de contraception dites naturelles, franchement d'un emploi assez aléatoires, on ne voit pas tous les jours ça dans la littérature, encore plus dans un roman à vocation humoristique. Écrit avant l'ouverture de Vatican II, il s'agissait à l'époque d'une actualité pleine de tensions au sein de l'Église et c'est à vrai dire encore le cas mais moins visible, la fréquentation actuelle des églises étant ce qu'elle est.
Autre particularité de ce roman: il parodie apparemment dans plusieurs chapitres des grands classiques anglais. Là, le souci, c'est mon manque flagrant de connaissances sur le sujet mais je suis pour les découvertes, j'étais donc plutôt curieuse de découvrir le résultat.
Dans l'ensemble, je dois dire que je suis plutôt déçue. A courir à la fois après son thème, les difficultés d'Adam et sa femme pour éviter de concevoir un énième rejeton sur un budget minuscule, et après ses exercices de style, l'impression est que le livre n'atteint aucun des objectifs. Il y a bien des passages amusants, comme la description des moeurs des universitaires, mais ça ne suffit pas à en faire un roman passionnant.
Un bon point tout de même: la littérature a tendance à présenter deux figures de prêtres, et deux uniquement. Suivant les vues du romancier sur la religion, on peut trouver l'horrible Prêtre Rétrograde ou la Figure Sympathique Pleine de Soutiens... Lodge a la bonne idée d'inclure les deux, pour une fois, à travers le personnage du curé de la paroisse du héros et d'un franciscain, ce qui montre un peu mieux que d'habitude les différents courants au sein de l'Église, au lieu d'en faire le monobloc qu'on trouve d'habitude en littérature.
J'attendais sans doute trop d'un auteur dont on m'avait dit beaucoup de bien.
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