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Critique de Junie


Avec la caravane du Tour, nous suivons les péripéties de la course.
Mais le journaliste n'est pas de ces baveux qui alimentent une chronique sans surprise, et contribuent à édifier le mythes de ces surhommes chargés de se donner en spectacle comme s'ils étaient jetés en pâture à la foule.
Pour que le public en ait pour ses sous, les organisateurs imposent des conditions humiliantes et des épreuves inutiles. Plus de la moitié des coureurs abandonnent, sont blessés, renversés par des voitures, cassent leur vélo, ils n'ont droit à aucune aide, et risquent une amende s'ils en acceptent. Certaines étapes durent vingt heures, (Metz/Dunkerque) sous la pluie et sur les routes pavées. Pas de voiture-balai, pas de médecin ni d'infirmerie, les blessés doivent s'arrêter dans une pharmacie pour se faire soigner.
En arrivant dans les Ardennes, Londres ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec la souffrance des poilus de 14/18: "Ce n'était cependant pas à une guerre que nous assistions, mais à une course. A juger la chose sur l'extérieur, il n'y avait pas sur la face des acteurs une énorme différence."
Un récit qui fut publié en direct pendant l'été 1924 dans le Petit Parisien, et qui nous fait partager la vie de ces forçats condamnés à avaler 300 à 400 km par jour "pour six francs 50".
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