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Critique de Mouche307


Dans les années 1980, l'autrice vit avec sa famille dans une ferme en Ariège, sans électricité ni eau courante, conformément aux choix de ses parents, de sa mère hippie allemande et de son père, fils de colonel, qui voulait devenir paysan. C'est le récit de de tout un mode de vie "alternatif", dirait-on aujourd'hui, qu'elle nous livre.
Le récit est fait par Djalla, mais c'est surtout Barbara, sa mère, qui m'a semblé le personnage central.
C'est impressionnant de voir à la fois la fermeté de ses engagements contre "le monde d'en bas", la ville, "la nourriture achetée", les matières synthétiques, le téléphone, et surtout contre l'école, ainsi que la fermeté aussi, de l'éducation donnée à ses enfants. L'indépendance revendiquée contraste d'autant plus avec l'incompréhension et le refus que ses enfants puissent vouloir autre chose que le modèle de leurs parents en grandissant.
On voit une famille aimante, une fratrie de huit enfants, tous absorbés par les tâches ménagères, l'entretien du jardin potager et les travaux de la ferme, heureux de leur mode de vie, la bonté du père, Patrice, et son travail aux champs et avec les bêtes, mais on comprend aussi le désir d'émancipation des enfants, qui, tout en s'appuyant sur les valeurs reçues de leurs parents, font aussi des choix parfois différents. En écrivant ce livre, Djalla parvient à accomplir un de ses rêves d'enfant et chaque membre de la fratrie poursuivra un chemin différent, dans lequel demeurent certaines bases de l'éducation reçue,ainsi que la contestation d'autres. L'école, notamment, reste un enjeu pour tous.
J'ai aimé partagé ces moments de la vie de Djalla, dont certains m'ont semblé proches, et d'autres, à peine imaginables. Elle sait partager le bonheur comme le doute, et les critiques qu'elle émet montrent à quel point son "enfance sauvage" lui a appris à vivre, même dans le monde d' "en-bas".

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