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Critique de Pavlik


Ce récit est l'aboutissement d'une métamorphose. Il n'est point question, ici, du processus mais du résultat (pour le processus se reporter aux épisodes des Avengers antérieurs au crossover Infinity). D'une chrysalide, au demeurant sexy, est né un magnifique papillon cosmique. Carol Danvers, autrefois Miss Marvel (membre secondaire des Avengers), s'est transformée en Captain Marvel, devenant la troisième femme (après Monica Rambeau et Genis-Vell) à endosser le costume d'un héros majeur de la Maison des Idées.

Il faut dire que la place était vacante depuis 2010 (aux USA, ses aventures ont débuté en 2012), et le choix de Miss Marvel na rien d'illogique. Déjà, pas besoin de changer de nom. Ensuite, comme son illustre prédécesseur Mar-Vell (et beaucoup de successeurs), Carol Danvers a du sang Kree (donc alien) qui coule dans ses veines. Mieux même, c'est son exposition à une machine Kree qui a recombiné son ADN, la dotant de ses pouvoirs (super force, vitesse, capacité de voler, maîtrise de l'énergie stellaire) et faisant d'elle Miss Marvel. L'essence même du peuple de Mar-Vell est donc la source de ses pouvoirs. Enfin, des femmes ont antérieurement assumé l'identité de Captain Marvel. Autant d'arguments qui font de Carol la candidate idéale pour reprendre le flambeau.

En ce qui concerne la présente histoire, qui lance officiellement la série régulière, elle est, à mon sens, franchement réussie. Les événements relatés ici sont postérieurs au crossover Infinity. Rappelons que celui-ci mettait en scène la grande bataille cosmique opposant l'Alliance Galactique (composée des dirigeants des principales races extraterrestres du marvelverse, des Avengers et de l'essentiel des héros cosmiques de l'éditeur) à la double menace des Bâtisseurs (une antique race d'aliens qui, il faut bien le dire, ne se prennent pas pour de la merde) et de Thanos et ses sbires. Bien sur, aucun mystère sur l'identité des vainqueurs, mais le prix fut élevé et de nombreux mondes furent détruits, destruction qui engendra des millions de réfugiés. Ceux-ci furent, après l'arrêt des hostilités, relogés sur diverses planètes, dont une partie, à l'initiative de J'son, l'empereur de Spartax (et père de Star Lord, des Gardiens de la Galaxie) sur la planète Torfa. Mais, alors que tous ces Sans Planètes Fixes commencent à peine à se faire à leur nouvelle patrie, un mal mystérieux se met à décimer une partie de la population. Sur des prétextes humanitaire, l'empire Spartax exige l'évacuation de Torfa. Problème, nos aliens traumatisés refusent d'être déracinés à nouveau et envoie une des leurs quérir l'aide de Captain Marvel.

Comme je l'ai dit ce récit est une franche réussite (qui, soit dit en passant, contribue à donner toutes ses lettres de noblesse au format kiosque), et ce pour plusieurs raisons :

-Carol Danvers incarne un Captain Marvel tout à fait crédible et, si son caractère n'a pas changé depuis qu'elle n'est plus Miss Marvel (frondeuse, un peu garçon manqué, animée par un idéale de justice, pas vraiment diplomate), il est d'autant plus remarquable qu'il est davantage en adéquation avec son apparence. Il faut dire que le costume n'est pas le même, mais ce qu'elle perd en sex-appeal, elle le gagne en profondeur. Dans le dessin lui-même les rondeurs féminines sont atténuées (le fait qu'une femme, Kelly Sue DeConnick, soit au scénario y-est-il pour quelque chose ?). Au passage, le travail de David Lopez est remarquable, avec, une fois n'est pas coutume, des décors plutôt soignés.

-la narration : classique (on présente d'abord le début de la fin, avant d'opérer une série de flashbacks, afin de nous expliquer comment on en est arrivé là, avant de terminer, en toute logique, par la conclusion) mais efficace, sans temps morts.

-les références : un univers, on s'en doute, cosmique, avec des clins d'oeil à Star Wars (l'empire galactique contre la résistance, les multiples races extraterrestres, dont le design évoque les créations de Lucas, les batailles spatiales) mais aussi au manga (plus dans le dessin, avec des visages très expressifs et une Carole Danvers qui, parfois, balance des rafales d'énergie à la manière d'un Sangoku).

En résumé : voilà une bien belle façon de débuter une série régulière et Carol n'a franchement pas perdue au change avec sa nouvelle identité. Une promotion, en somme.

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