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Critique de zabeth55


Edddy Bellegueule naît et grandit dans un milieu où suinte la misère, tant matérielle qu'intellectuelle.
Dans ce village du nord, la vie est rude, le travail à l'usine pénible, joindre les deux bouts un tour de force. Reste l'alcool, pour supporter tout ça. Et la télévision. Et les idées toutes faites.
Alors, cet Eddy qui grandit différent, qui n'est pas un dur, comme les hommes de sa famille, qui a une voix aigüe, une démarche spéciale, des gestes efféminés…, il déroute ses parents. Il ne trouve pas sa place, ni dans son corps, ni dans son environnement.
Si écrire ce livre a pu faire du bien à Eddy Bellegueule, lui qui au collège a dû subir toutes les brimades infligées à une « pédale », il me reste une impression de malaise, de déballage, surtout quant à la description de sa famille. Certes, ce n'est certainement pas pour celle-là qu'on opterait si le choix nous était donné..
Ils ne sont pourtant pas méchants ses parents, ils sont simplement imprégnés de ce monde médiocre qui les entoure, mais c'est le seul qu'ils connaissent.
Et, dans ce milieu décrit avec tant de mépris, même si leur fils et différent, et qu'ils ne peuvent pas le comprendre, même s'ils sont « lourds », on sent qu'ils l'aiment à leur manière, au-delà des ragots du village, au-delà de leurs aspirations et de leurs idées préconçues.
Bizarrement, j'ai ressenti plus d'empathie pour cette « famille Groseille » que pour Eddy Bellegueule lui-même.
Lui qui a tant souffert de discrimination, par ce livre, il fait de la discrimination sociale avec sa famille.
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