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Critique de Foolly


Foolly
13 septembre 2020
La violence des hommes entre eux et envers les autres.
La violence des enfants envers les plus faibles.
L'impression de s'être empêché (en commettant des erreurs) d'avoir une belle vie.

Les classes populaires sont dépeintes avec précision mais c'est l'ajout de la décortication de ces rouages qui rend ce livre poignant. Alors que les personnages se disent que la violence est dans la nature des hommes, ce roman nous permet de comprendre que c'est beaucoup moins inné que les personnages le pense. C'est une construction sociale dont les personnages sont prisonniers.

Le livre pourrait être perçu (à tort) comme une charge virulente contre la classe populaire mais ce serait manquer l'intérêt du livre : montrer les rouages qui en font les prisonniers d'un système qui les maintient dans la pauvreté et la violence qui va avec. Et les violences qui vont avec. Puisque qu'elle s'exprime sous de nombreuses formes.

J'ai lu beaucoup de critiques choqués par la haine que nourrit l'auteur pour les classes populaires. C'est particulièrement faux. Ce n'est pas un règlement de compte mais une mise à nu qui ne vise pas les classes populaires mais la succession de gouvernements qui ne font rien pour les sortir de cela. En expliquant l'origine sociologique de tout ce qui leur arrive, il les absout en quelque sorte. de plus son engagement politique montre sans doute possible qu'Édouard Louis se bat pour les classes populaires, pour les sortir de ces violences.

Deux ans après la publication de ce roman, il dira en 2018, dans un live de Médiapart :

Plus on parle de la violence du monde, plus on la défait. Plus on parle de violence, plus on a de chance de produire de la beauté.

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