AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lalahat


Une oeuvre autobiographique peut facilement virer au règlement de compte avec son passé. Ce premier roman d'Edouard Louis n'y échappe pas. Il est toutefois dépourvu de haine. C'est pourtant un véritable enfer qu'il évoque. Ses quinze premières années vécues dans la Somme, au sein d'une famille et d'un village marqués par la violence, ont pour perspective la vie à l'usine et l'alcoolisme. Eddy Bellegueule y échappe. C'est inouï !

Le changement de nom et la fuite vers le lycée permettent une libération et une ouverture sur le monde.

Lire cet ouvrage est pénible, pesant, sans la distance de l'humour. Comme un médicament au mauvais goût, il faut l'avaler d'un trait, pour ne pas y revenir. Edouard Louis a découpé son livre en chapitres courts qui accélèrent la lecture. le récit est sans fioriture, sans fausse pudeur et rapporte en italique la langue vulgaire de la famille.

Le sujet interpelle le lecteur contemporain et fait écho aux tristes réalités auxquelles nous confrontent plus que jamais les journaux télévisés : la violence des très jeunes au collège, le machisme et les violences conjugales, la violence sociale, le racisme, la pauvreté.

Le sujet d'Edouard Louis est plus son expérience intime et personnelle que les effets du système économique et social qui produit les phénomènes de violence évoqués. Cela, il l'a magistralement exprimé en conclusion d'une récente Grande Librairie. La dimension politique, il l'aborde dans son deuxième roman, Qui a tué mon père, dont je diffère la lecture – enchaîner me paraît trop déprimant
...
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}