Je mesure souvent la force d'un livre à l'importance de la résonance qu'il crée quand je ferme la dernière page.
Force 10.
Edouard Louis nous raconte son enfance et son adolescence avec une volonté flagrante, affichée et assumée de raconter la vérité (pourquoi est-ce si important pour lui de nous dire que c'est la vérité? Là aussi, la question est intéressante).
Son histoire est sordide. Sordide mais sans pathos, sans tire-larme. Il ne cherche pas à attirer notre pitié (on a même l'impression qu'il s'en fout un peu). Il veut juste qu'on le croit, qu'on entende.
Mais, étrangement, il se dégage de ce récit une forme de grâce et de délicatesse. L'écriture n'a rien de grâcieux ni d'élégant (c'est assumé et volontaire). L'histoire l'est encore moins.
Mais quelque chose brille néanmoins à chaque page. C'est cette lueur qui a fait de ce récit un immense succés.
Cette lumière, c'est la naissance d'
Edouard Louis.
Enorme coup de coeur.
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