AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Latulu


J'ai préféré ce tome au précédent, est-ce parce que la suite de l'histoire nous est racontée du point de vue des « méchants » ? Je dois dire que ça a très bien fonctionné sur moi.
La saga Daywatch est une série d'urban fantasy dont la majorité de l'action se déroule dans les rues de Moscou où s'affrontent la Lumière et l'Obscurité. Dans le premier tome, Anton, sentinelle des Clairs s'opposait aux Sombres, déjouant la toile de leur intrigue, coup après coup.
Ici, nous suivons Alissa, la petite amie du Chef des Sombres ainsi que Edgar, le pendant d'Anton chez les Sombres.
L'histoire m'a une fois de plus fait penser à une guerre froide où les combats se jouent sur la trame d'un immense échiquier et où les personnages successifs sont des pions que la Lumière et l'Obscurité s'amusent à créer et à détruire pour servir leur dessein. L'intérêt de ce tome est de nous montrer de l'intérieur les motivations des Sombres, présentés dans le tome précédent comme des être immoraux et dangereux pour les humains.
Dès la première histoire, on s'aperçoit que la réalité est bien différente. Alissa a choisi le côté sombre pour la liberté qu'il lui procure.
Comme elle le dit : "Chacun veut vivre libre. Bien sûr personnage n'arrive à faire absolument tout ce qui lui plaît, car les autres aussi ont leurs propres désirs, mais chacun y aspire. Et la confrontation entre ces désirs divers et variés engendre la liberté ! Une société harmonieuse où chacun veut tout avoir, bien qu'il soit forcé d'accepter les désirs d'autrui."
Là où les Clairs n'osent pas se servir de leur magie pour leur propre intérêt de peur de blesser des humains, elle n'hésite pas à user et abuser de ses ressources pour arriver à ses fins. J'ai beaucoup aimé son personnage, tout en nuances, entre son besoin de liberté et son respect de la vie. Pour elle tout n'est pas noir ou blanc : elle se venge des deux hommes qui tentent de la violer (j'ai beaucoup apprécié sa méthode) mais respecte l'adolescent qui bave devant ses formes. Elle n'est pas un personnage purement manichéen, loin de là et il en est de même pour les autres protagonistes qui nous sont présentés plus loin.
Comme dans le premier tome, le récit est aussi découpé en trois histoires qui se recoupent entre elles.
La première est centrée sur la convalescence d'Alyssa qui, vidée de ses pouvoirs magiques, va se régénérer au contact des élèves d'un centre près de la mer. Elle utilisera la peur et l'angoisse de leurs cauchemars pour se nourrir leur permettant de retrouver un sommeil meilleur. On est loin d'une ogresse dévoreuse d'enfants.
Dans la deuxième histoire, nous suivons un homme à l'esprit confus qui ne se souvient plus comment il est arrivé à Moscou ni ce qu'il est censé y faire. Au fur et à mesure des pages, il recouvre la mémoire et se souvient d'être un Sombre qui a une mission à accomplir.
Enfin la troisième partie nous ouvre les portes de l'Inquisition, un groupe de surnaturels composé de Clairs et de Sombres, tous neutres et gardiens de l'équilibre entre La Lumière et l'Obscurité. C'est également dans cette dernière partie que se démêlent les événements précédents et que l'auteur nous introduit le troisième tome de sa série centré sur les Sentinelles du Crépuscule.
J'ai souri à l'évocation d'un manuscrit qu'un Sombre consulte frénétiquement en espérant trouver réponse à une énigme dans le récit. Les deux auteurs, Serguei Loukianenko et Vladimir Vassiliev ont introduit le Nécronomicon dans leur univers, petit clin d'oeil à Lovecraft et Cthulu.
Une bonne lecture, un univers qui s'étoffe et une suite prometteuse.
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}