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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fidèle à ses plans de narration Maja Lunde nous emmène dans deux espaces temps : 2017 et 2041.
Ce titre "La fin des océans" ne reflète pas vraiment le problème abordé. Je préfère sont titre norvégien "BLA" et sa première traduction "Bleue". Pour moi il est plus parlant. Il représente le nom d'un bateau, la couleur de la mer et de l'eau douce. L'eau douce, qui, en 2041 est un réel problème puisqu'il ne pleut plus dans les parties sud des pays européens. Les réfugiés climatiques se dirigent soit vers le nord, soit vers l'ouest pour trouver, au moins, l'eau salée de la mer et des océans dont le niveau monte inexorablement. David et Lou en font partie.
En 2017, Signe tire la sonnette d'alarme et combat le pillage de la glace norvégienne qui finira sa vie dans un cocktail au bord d'une plage au soleil du sud.
On lit ces deux périples aventureux en parallèle et on recherche quel sera le point d'accroche de ces deux récits : un bateau? je vous laisse le découvrir et réfléchir à votre consommation d'eau actuelle. Ne faudrait-il pas agir avant qu'il ne soit trop tard ?
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Bleu, l'eau, le ciel, la mer, la glace ...
Deux destinées se croisent autour de l'eau, avec deux décennies d'écart mais des préoccupations similaires. Entre les côtes escarpées de la Norvège et les plages d'Argelès, Maja Lunde nous fait voyager dans les conflits familiaux et idéologiques de deux protagonistes.
Ils feront ainsi face à des séparations voulues ou forcées, subiront les changements sociétaux et lutteront avec leurs pauvres moyens afin de protéger ce qui leur sont cher.
Un roman sans prétention, un petit peu long à se mettre en place mais qui résonnent étrangement avec l'actualité : le réchauffement climatique, la fonte des glaces et le manque d'eau potable, les camps de réfugiés et la violence qui n'est jamais loin.
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Je n'aime pas la science fiction,
Je n'aime pas la voile, ni sa pratique,
J'ai du mal à supporter l'univers des voileux,
Mais j'aime la Norvège,
J'apprécie les paysages norvégiens,
J'ai bien aimé l'histoire des abeilles que nous a raconté Maja Lunde,
J'écoute les informations,
Et,
J'ai entendu parler d'une goutte chaude qui sévit au Canada,
J'entends en ce moment parler d'une goutte chaude qui sévit en Tunisie,
La chaleur écrasante ....
Pas de surprise donc de parcourir deux époques ... 2017 aujourd'hui ... 2041 demain.
Une construction intéressante nous permet de mesurer les effets indésirables du réchauffement climatique.
La solution pour demain sera t elle à trouver dans notre capacité à modérer notre consommation ... ou ... et ... à utiliser les progrès de la technologie pour utiliser les ressources de l'océan .... sans que ce soit la fin des océans !
L'eau est un trésor à protéger ne l'oublions pas !
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J'ai beaucoup aimé ce roman d'anticipation au titre bucolique "die Geschichte des Wassers" (lu en allemand).
Je l'ai trouvé extrêmement réaliste sur le fond, cela m'a vraiment angoissée et je me suis dit: combien d'années encore à détruire la planète pour que nous en arrivions là...
Les camps de "réfugiés" voués à l'abandon...
Comme cela reste une fiction il y a quand même quelques incohérences ATTENTION SPOILER (comme l'eau trouvée par miracle, en fait les icebergs volés et cachés)
La fin en queue de poisson m'a laissée sur ma faim.
Je préfère quand la fin ne reste pas au bon vouloir de notre imagination mais est claire et précise.
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J'avais beaucoup aimé le précédent roman de l'auteure, Une histoire des abeilles, c'est donc avec un grand plaisir que je me suis plongée dans la continuité écologique qu'est La fin des océans.

Toutefois, je dois dire que j'ai été moins emballée cette fois-ci. Malgré l'alternance d'époques et d'histoires des personnages, j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'action. J'ai eu l'impression de stagner par moments car le déroulement est assez lent. Malgré tout, le sujet est intéressant et m'a fait poursuivre ma lecture jusqu'au bout sans rechigner.

L'eau, si précieuse, vient à manquer. La sécheresse laisse la population démunie et en proie aux feux récurrents. Les habitants fuient, se regroupent dans des camps tels des réfugiés. La nourriture et l'eau deviennent des trésors recherchés par tous. Cette situation de chaos décrite par l'auteure se déroule en 2041 en France, dans seulement vingt ans. Un scénario malheureusement probable dû au réchauffement climatique. L'histoire d'un père et de sa petite fille est émouvante, touchante, triste.

En 2017 en Norvège, nous découvrons le combat de Signe face à la folie des Hommes. L'engouement commercial a dévoré la nature, le désastre écologique a commencé. Ayant désormais la soixantaine, elle prend son voilier et se lance à la recherche de Magnus, son premier amour qui a soutenu cette aberration et qui habite désormais dans le Sud de la France. Il est hors de question pour Signe de laisser son fjord et ses glaces se faire attaquer de la sorte. Durant son périple, elle retrace donc son histoire passée avec Magnus, les discordances au sein de sa propre famille, et distille la beauté naturelle de son territoire. Mais à l'aube du face à face avec celui qui a soutenu ce terrible projet de dévastation, aura-t-elle le courage de l'affronter ?

La fin des océans est, une fois de plus, un roman réaliste et appuie là où le danger est bien présent écologiquement parlant. Pas de leçon de morale, seulement des faits et une hypothétique issue si les Hommes continuent à se détourner autant du respect de la nature. L'avenir est bien sombre si l'eau venait réellement à manquer et si la chaleur devenait davantage menaçante.

Ce roman n'est pas écrit pour nous rassurer. Il expose des éventualités climatiques futures à travers des personnages attachants et des situations concrètes. Même s'il manque de rythme, le sujet vaut la peine d'être lu !
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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Dans ce livre, l'auteure nous livre une profonde interrogation sur notre rapport à l'eau. Et si l'on continuait ainsi ? Que resterait-il à nos enfants ?

Le premier livre de Maja Lunde sur les abeilles m'avait subjuguée. Je me suis donc emparée aussi de ce livre sur l'eau.
2017. Face aux multiples affronts que doivent supporter les glaciers de son fjord bien-aimé, Signe se jette dans une ultime entreprise risquée. Seule sur son bateau avec une cargaison qui la révolte, nous suivons le cours de ses pensées sur l'eau, sur son père, biologiste et ardent défenseur de la nature, et sur sa mère, la voix du progrès intransigeant.
2041. Une sécheresse catastrophique fait fuir les gens du Sud vers les pays nordiques... Quel avenir pourra offrir David à sa petite fille Lou ?
Ce qui m'a manqué par rapport aux livres sur les abeilles, c'est l'aspect historique. Nous avions une dimension dans le XIXe siècle, très intéressante, alors que ce livre se cantonne aux années 2000.
J'ai mis aussi plus de temps pour m'attacher aux personnages et rentrer dans l'histoire. Mais la fin m'a réconciliée avec le livre.
Si vous voulez vous pencher sur la problématique de l'eau tout en profitant d'une plume enchanteresse, je ne peux que vous le recommander 😊. Pour découvrir l'auteure, je vous conseille cependant d'abord Une histoire des abeilles qui me semblait plus abordable.
Lien : https://www.instagram.com/pa..
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J'ai choisi ce roman pour son thème sur le climat. Ce roman, le 2e de l'auteur, est le premier que je lis. le premier roman parle des abeilles, et je pense que je le lirais prochainement.

Nous suivons dans cette histoire, un récit à 2 voix, l'histoire de Signe, une norvégienne d'une soixantaine d'année en 2017 et l'histoire de David, un français d'Argelès en 2041.

Signe engagée pour l'écologie, engagée pour protéger la planète et particulièrement les cascades de son île, menacée de disparition à cause de projets de centrale hydraulique.

Et 24 ans plus tard, David, réfugié climatique à Bordeaux, fuyant la sécheresse et la disparition des ressources en eau en France !

Les chapitres alternent entre ces deux personnes, et nous suivons leur quotidien.

J'ai lu ce roman assez rapidement, l'alternance des chapitres (assez courts) entre les personnages, permet de donner un rythme à l'histoire. On se met très bien à la place des personnages, j'ai navigué avec Signe sur son bateau et j'ai vécu avec David dans ce camp de réfugié.

J'ai malgré tout eu plus "d'attachement" pour David et sa fille Lou, que pour Signe.

Un roman intéressant à découvrir.


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Avec toutes ces diversions, on en oublierait presque l'essentiel : l'état de notre environnement. Alors de temps en temps, y revenir. Profiter de cette matière à réflexion que nous offrent les romanciers à travers des histoires qui peuvent, qui doivent nous toucher. Maja Lunde est norvégienne. Pays des fjords et de la glace. Pays de l'eau, cette ressource qui nous semble si normale à obtenir en tournant un robinet. Cette ressource pour laquelle certains pays sont déjà en guerre. D'autres y viendront, c'est écrit, seuls les inconscients ne veulent pas l'admettre. Aux Etats-Unis, à force de pomper les lacs pour arroser les golfs dans les déserts de Californie ou du Nevada, les perspectives sont si inquiétantes que certains états ont proposé au Canada d'acheter leurs lacs. Pomper toujours plus plutôt que de se priver de golf. Les lanceurs d'alerte, les militants sont à pied d'oeuvre depuis des décennies. Mais qui les écoute encore ?

Signe en est une. Militante, impliquée dans la défense de l'environnement, sur les côtes de Norvège là où des installations industrielles et des barrages détruisent peu à peu des milieux naturels. Là où on n'hésite pas à découper des glaciers, provoquant ainsi des modifications irréversibles aux phénomènes naturels. Signe a passé sa vie à manifester aux quatre coins du monde après ses premiers pas près de chez elle. En 2017, furieuse des massacres encore infligés aux paysages de son enfance, elle embarque sur son voilier, le Bleu pour gagner le sud de la France et affronter le responsable de ces destructions. Bien plus tard, en 2041, dans ce même sud de la France c'est la désolation. Sécheresses à répétition, guerre de l'eau, exodes... David et sa fille Lou fuient leur ville en flammes et trouvent refuge dans un camp où ils espèrent retrouver les autres membres de leur famille. Ils y croisent d'autres réfugiés climatiques fuyant le sud aride et tentant de gagner le nord alors que les frontières se ferment toujours plus et que les déplacements sont rendus presque impossibles par l'écroulement des infrastructures. Par les voix de Signe et de David qui alternent par-delà les époques, l'ampleur du désastre apparaît au fil des chemins empruntés par cette eau source de vie que nous ne savons pas protéger.

C'est bien l'eau le personnage principal de ce roman qui mêle aventures et constats environnementaux. Celle des glaciers que viennent admirer des milliers de touristes dans les fjords, celle des boules de neige, celle de l'océan qui relie les continents, celle qui étanche la soif, celle qui lave et rafraichit... celle que la gorge sèche appelle en vain, celle qui ne tombe plus du ciel, assèche les fleuves et cloue les bateaux au sol. C'est toujours quand on n'en a plus que l'on s'aperçoit de son importance vitale. Nous ne sommes qu'en 2020, on peut encore agir pour que 2041 ne soit pas celle de David. C'est le message de Maja Lunde et il est essentiel.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Ce que j'ai ressenti:

Ceci est un avertissement. C'est la fin. La fin peut-être d'un monde, parce qu'on n'aura pas encore pris conscience de l'urgence de s'investir pour une cause, de s'investir pour l'environnement, de s'investir pour la richesse de ce monde: l'Eau. Cette lecture est un avertissement. C'est La fin des océans, c'est un peu apocalyptique, c'est beaucoup réaliste, c'est carrément imminent. Il va vraiment falloir faire quelque chose…Agir. Tu le sens, toi aussi? Tu sens la chaleur, la suffocation, le pressentiment d'un danger puissant qui va faire des ravages? Maja Lunde nous en donne un avant-goût et ça vous glace les sangs!

Je ne pensais qu'à exister. Ici. Maintenant.

Déjà, faisons quelque chose. En commençant par lire et se renseigner pour qu'on ne défigure plus ainsi les paysages au nom de l'économie, qu'on arrête de ponctionner les glaciers, qu'on s'abstienne de détourner les rivières, qu'on protège une denrée précieuse: l'Eau Bleue. Signe est de cette trempe-là! Assez forte et courageuse pour défier au nom de ses valeurs, tous ceux qui s'attaquent à son glacier! Et ça fait du bien de voir une héroïne aussi déterminée et aimante, qui se bat pour préserver un fjord. Et puis, il y a David et Lou, victimes du réchauffement climatique, perdus et en souffrance, qui défient la fatalité d'un monde qui se meurt, par la seule force de l'imaginaire et de l'amour…Avec eux, on vit en deux temps, le début et la fin d'une catastrophe pas si naturelle, puisque c'est les hommes qui détruisent impunément tout sur Terre.

Les gens pragmatiques ignorent ce que peut être la passion.

En lisant ce roman de Maja Lunde, on ressent le besoin de ne plus « laisser faire », soit par ignorance soit par découragement, tout simplement parce qu'on ne voudrait pas voir arriver La fin des océans, avec ses guerres et ces horreurs…J'ai beaucoup aimé la sensibilité de l'auteure, partir sur le Bleu, réfléchir sur des problèmes fondamentaux…C'est une lecture qui nous montre aussi la beauté de la nature, la force des liens familiaux, des émotions féministes, des envies d'ailleurs, et un espoir ténu pour une nouvelle vie plus humaniste…Une bien jolie découverte!

Rien ne peut m'arrêter, me dis-je.
Je suis là, encore et toujours. Rien ne peut m'arrêter.
Rien.
Lien : https://fairystelphique.word..
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Dès l'ouverture, l'autrice nous plonge dans les Fjords majestueux de la Norvège et nous fait une description émouvante de l'impact des activités humaines sur les paysages de son enfance. Elle retranscrit parfaitement les limites de l'absurdité de l'économie, la soif de l'argent en utilisant un commerce de glaçons directement extrait des glaciers pour les pays qataris. Mais elle témoigne aussi d'une ville en pleine expansion qui détruit le cadre qui l'entoure a coup de barrage et centrale électrique pour son confort. Les premières réflexions sont lancées. Signe (qui porte bien son nom) vit a notre époque et commence a être témoin des prémices de l'effondrement de notre système actuel. On s'y attache dès les premières pages. Poétique, courageuse, proche de la nature, censée. " Je retire ma moufle, pose la main sur la glace et sens Blafonna vivre sous mes doigts, tel un énorme animal endormi, un animal blessé, qui ne peut rugir, mais se vide de son sang chaque seconde. Il est déjà mort."
Le second personnage, David, vit en 2041, après l'effondrement et les conséquences gravissimes du réchauffement climatique. La France est devenue une terre hostile, caniculaire, aride où il n'a pas plu depuis 5ans et la question de l'eau est devenue un problème majeur. L'ambiance de cette époque est terriblement oppressante. On ressent la chaleur étouffante, la poussière de cette terre aride, la crasse nous coller à la peau. David tente de survivre dans ces conditions avec sa petite fille Lou dans un camp de la Croix Rouge, espérant revoir sa femme égaré en chemin.
Le récit ne contient pas vraiment d'action mais se base sur l'aspect psychologique des situations dans lesquelles se trouvent chacun des personnages. le moindre détail est bien pensé, nous poussant à la projection en nous demandant comme nous aurions nous même agît. La chute du livre n'est pas explosive mais ouvre à une vraie réflexion sur la situation de notre monde actuel et vers quoi nous pouvons potentiellement nous diriger. Il résonne comme un avertissement face a une humanité en plein déclin.
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