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Critique de lafilledepassage


C'est toujours avec une certaine appréhension que j'ouvre un roman policier mêlant espionnage et politique. Faut dire que je ne suis fan ni d'espionnage ni de polar, et que je n'y connais pas grand-chose en politique. Mais voilà je mets un point d'honneur à garder l'esprit ouvert … et j'aime les belles histoires, bien racontées. Et pour le coup Madame a été servie, parce que vraiment ce roman est un vrai plaisir pour le lecteur.

Tout commence (bien sûr ?) par un meurtre qu'il faut élucider … La victime est un jeune Français en poste en Géorgie, pays de plaisirs, l'Italie des Soviétiques où les peintres russes s'initiaient à la lumière. L'auteur va tout au long du roman nous faire découvrir ce pays, sa cuisine, ses vins, sa douceur de vivre. Et je referme le livre en ajoutant un pays à la (longue) liste des endroits à visiter.

L'histoire est très prenante et joliment écrite, et nul besoin de s'y connaitre en politique extérieure ni en histoire contemporaine pour s'y retrouver. Les personnages sont bien campés. Quelques passages sont assez oniriques et métaphoriques, comme les paysages fantomatiques de Tskaltubo, un centre thermal construit par les Soviétiques -abandonné depuis- où Staline se soignait. Ou encore la chasse aux fauves du zoo de Tbilissi, en fuite dans les rues de la capitale.

Je terminerai juste par cet extrait qui résonne particulièrement à nos oreilles en ce jour d'octobre 2022 : « le message est clair. On ne quitte pas l'Union soviétique. Elle est toujours là. Impalpable. Menaçante. Omniprésente. Prête à frapper n'importe où. Je me demande si tout cela finira un jour. »

Un grand merci aux éditions du Seuil et à Babelio pour l'envoi de ce livre, dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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