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Critique de CzarnyPies


J'ai entrepris la lecture du ce livre parce j'avais compris qu'il mettre de la lumière sur la littérature postmoderne. En fait elle parle plutôt de la crise de légitimation dans le domaine du savoir scientifique qui existe depuis la fin de la deuxième grande mondiale.
D'après Lyotard, l'époque postmoderne est celle où les deux grands métarécits hégéliens (ceux de l'émancipation de l'humanité et de l'esprit universel ) ont perdu leur pouvoir de légitimer les savoirs. Les conséquences sont particulièrement graves dans le domaine du savoir scientifique qui vit une crise de légitimation.
Lyotard travaille avec un modèle (qui semble être Derridien mais qui vient d'après Wikipedia de Jürgen Habermas) où le savoir commence avec un destinateur qui communique un idée (un référent) à un destinataire. Pour la communication normal la légitimation du destinateur vient du sont statut social (roi, président, directeur, patron, etc.) que le destinateur reconnait. Cependant dans le cas de la communication du savoir scientifique c'est le consensus des destinateurs qui accordent la légitimité ou au moins c'était le cas à l'époque moderne.
De nos jours postmodernes, les scientifiques ne sont pluscapable de se mettre d'accord. Toute vérité est provisoire et sera éclipsé par des nouvelles découvertes dans l'avenir. Dans la science, selon Lyotard: "Le consensus est un horizon, il n'est jamais acquis." (p 139)
On a donc recours à la "performativité" comme outil de légitimation ce que Lyotard déplore: "La performativité exclut en principe l'adhésion à un discours métaphysique, il requiert l'abandon des fables, il exige des esprits clairs et des volontés froides, il met le calcul des interactions à la place définition des essences." (p. 142) Bref, ce le meurtre de la philosophie par la rentabilité.
À la place de la performativité, Lyotard propose comme solution aux scientifiques la paralogie ce qu'il définit comme une multiplicité de moyens de légitimation. Son choix de mots dérange. le dictionnaire définit la paralogie comme "raisonnement involontairement erroné". On se demande si Lyotard s'en crisse du sort du savoir scientifique
En général, le ton de Lyotard est très amère. Au nom de la performativité et de la croissance économique les états augmentent les investissements dans l'instruction de l'informatique et diminuent les fonds alloués aux humanités.
Personnellement je crois que Lyotard devra revoir ses mots. Si on vit à la suite d'Hegel, on devra dire que notre époque est postromantique. Quant à la performativité, c'est une doctrine à caractère utilitariste et pas très brillant. Dans la forme où Lyotard l'a rencontré c'était seulement une proposition de marketing de l'industrie de l'informatique. Lyotard n'aurait pas du le prendre aussi au sérieux.

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