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Critique de Esorlecram


Quel talent! En quelques lignes, je suis rentré pleinement dans le personnage de Baldassare Embriaco, riche "négociant en curiosités", vivant à Gibelet (Byblos) au Liban, mais issu d'une célèbre famille génoise. En quelques lignes, je me suis senti transporté dans cet Orient coloré et bruyant de 1665.
Des rumeurs circulent que l'année suivante sera la dernière pour l'humanité. Baldassare est un érudit qui ne croit pas à ces superstitions, mais c'est aussi un homme comme les autres et il doute quelquefois. Un livre mystérieux, le "Centième nom" pourrait éclaircir cette énigme. Il arrive par hasard dans les mains de notre héros, qui le revend dans un geste inconsidéré qu'il regrette au point de quitter Gibelet pour tenter de le récupérer.
Ce sera le début d'un long périple qui le mènera à Smyrne, à Constantinople, à l'île de Chio(s), à Gênes, à Londres. Mille aventures seront du voyage. Il affrontera maints périls, y trouvera l'amour. Mais là n'est pas le plus important pour Baldassare.
Il rencontrera surtout de nombreux personnages, des riches et des pauvres, des gens honnêtes et les pires brigands. Il s'interrogera sur lui-même et sur ce monde fou, où les pays et les villes sont perpétuellement en guerre, où l'origine des hommes compte plus que leurs qualités.
Il acquerra ainsi une philosophie de vie qu'on pourrait facilement adopter à notre époque. Baldassare est loin d'être un saint. Il n'est ni ange ni bête et connait ses faiblesses, mais garde en toutes circonstances son honnêteté intellectuelle.
Ce roman est constitué du journal que tient Baldassare. Il rappelle aussi au lecteur de nombreux points d'histoire, ce qui rajoute à son intérêt. En prime, il y a ce style remarquable, simple et poétique à la fois, qui semble sorti de la plume d'un écrivain contemporain de ce récit.
Merci Monsieur Maalouf pour ces quelques heures de pur bonheur littéraire
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