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Critique de zenzibar


Un épisode lamentable et consternant de la seconde guerre mondiale ; alors que le monde s'apprêtait enfin au mois d'avril 1945, après tant de souffrances à terrasser le régime nazi, dans le dernier carré des défenseurs de Hitler, des SS scandinaves de la division Nordland et français de la division Charlemagne.

Qui étaient donc ces soldats perdus de la division Charlemagne ?
Ce furent d'abord les rescapés des engagés qui dès 1941 prirent l'uniforme allemand pour combattre sur le front russe par anticommunisme. Même si officiellement ce ne fut pas au départ une initiative du régime de Vichy ces soldats contribuaient concrètement à exaucer le voeu de Pétain qui souhaitait « la victoire de l'Allemagne contre le bolchévisme ».
L'action de ces soldats consista en fait après un engagement près de Moscou en décembre 1941 à une lutte contre les partisans avec les groupes de la mort allemands, à terroriser les populations civiles.
L'autre constituante de la division Charlemagne fut les miliciens, cette police politique qui s'illustra en massacrant et torturant les résistants français et les populations civiles en France. Après avoir fuit la France libérée en 1944 et le pitoyable épisode de Sigmaringen les hommes de Darnand furent incorporés dans l'armée allemande.

La majorité de la Charlemagne fut anéantie en janvier 1945 en Poméranie, les soldats de l'armée rouge étaient des adversaires plus coriaces que les femmes et les enfants….. Ce sont donc les débris de la division Charlemagne, au nombre de 300 qui prient le chemin de Berlin pour les ultimes combats.

Ils participèrent donc aux derniers combats de rue à proximité de la Chancellerie. Ces combats n'eurent bien sur aucune utilité militaire. On cherchera en vain une dimension homérique comparable au sacrifice des 300 spartiates au défilé des Thermopyles.

Quant à l'argument de la défense des berlinois face à la sauvagerie des soviétiques, comme évoqué complaisamment par l'auteur, il ne résiste pas au constat que le martyr de la population allemande fut d'abord causé par les abominations des nazis contre leurs compatriotes et ce jusqu'au dernier moment et avec la sauvagerie la plus sanguinaire.

Il y eu aussi les exactions russes, les viols des femmes, mais sans justifier ces actes, ce sont bien les Allemands de part les atrocités commises en URSS, la politique de génocide et d'épuration ethnique qui furent les premiers responsables de ce déferlement.

Difficile donc de trouver de justification à l'action de ces soldats dont l'action ne fut que l'ultime avatar de la stratégie tortueuse et collaborationniste du régime de Vichy.

Ce livre est par conséquent à lire avec distance
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