Quoi de plus prometteur qu'un roman, épais, dont l'histoire se situe au coeur de l'Angleterre victorienne? Eh bien promesse tenue!
Deux jeunes femmes ouvrent la narration : elle sont jumelles, parées toutes les deux d'une somptueuse chevelure rousse. Là s'arrête le rêve romantique : l'une d'elles, Rose, qui fut la plus jolie, est affublée des séquelles d'une variole sévère et l'autre, Iris souffre depuis sa naissance des conséquences d'une fracture de clavicule qui a entraîné une déformation de la colonne vertébrale (?!!!).
Les deux jeunes femmes gagnent petitement leur vie dans l'échoppe d'une vieille acariâtre addict au laudanum. Elles y fabriquent des poupées destinées à des fillettes nanties. Pour Iris qui rêve de peindre, poser de la couleur sur des lèvres de porcelaine est un piètre ersatz.
On est à quelques semaines de l'ouverture de l'exposition universelle, et pour le trio de peintres qui se réclament de la période préraphaélite, les enjeux sont de taille.
Ajoutons un drôle de personnage dont la fascination pour la mort s'assoupit dans sa passion de taxidermiste, et qui jouera un rôle funeste dans cette histoire.
Il ne manque qu'un gamin des rues, Albie, dont la mâchoire ne s'orne que d'une seule incisive et qui rêve d'un dentier. C'est par lui que les liens se créeront entre les personnages.
C'est passionnant, romantique à souhait, et comme souvent dans les romans qui se déroulent à cette période de l'histoire de l'Angleterre, l'injustice du sort des femmes est bien mis en lumière .
Le roman prend même des allures de thriller dans les derniers chapitres, ce qui ajoute au plaisir de cette histoire.
Un très bon moment de lecture.
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