Humez, humez ! Voilà une histoire qui sent bon la Provence ! Même si l'on n'a pas l'accent, la lecture de ce court conte gouleyant chante avec les inflexions du sud de la France. Je ne connaissais pas
Pierre Magnan, bien qu'ayant maintes fois entendu parler de son oeuvre (c'est lui qui a écrit
La maison assassinée) ou de son style si particulier et, franchement, après lecture je n'en suis pas déçue ! Bien au contraire ! Quelle langue savoureuse ! Tous ces mots, dont certains, tombés en désuétude, qui se côtoient ici sans fausse note, et que l'on meure d'envie d'adopter pour ne pas les oublier une fois le livre refermé : mirliflore, boulingrins… Toutes ces tournures de phrases qui vous happent et vous enrobent, saisissant votre imagination dans la moindre de ses images… Et jusqu'au nom des personnages… Ah ! heureux Polycarpe Truche d'arborer un état-civil aussi piquant ! Quelle truculence ! Monsieur Magnan force le respect : il porte l'amour de la langue française au travers de ses phrases et érige l'écriture au rang d'art suprême. Chapeau !
Terminé le 26 avril 2006.
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