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Critique de Fortuna


Le commissaire Laviolette que nous avions enterré lors de son ultime enquête, le parme convient à Laviolette, est miraculeusement ressuscité ! Et n'en est pas à un miracle près ! Ce qui va contribuer à modifier sa vision du monde et à le rendre – dans cette dernière affaire – plus indulgent face à la faiblesse des hommes…et des femmes et plus critique envers la raideur de la justice…
Bien qu'à la retraite depuis sa mort ratée, il est envoyé à Gap par le conseiller Honnoraty, afin d'enquêter avec le juge Chabrand à propos d'une veuve qui a perdu deux maris à très faible intervalle et de manière peu orthodoxe…les deux infortunés ayant succombé sous les assauts érotiques de la belle…et unique héritière.

Assez pour éveiller les soupçons de la justice et des vieilles du village qui n'en sont plus à une histoire croustillante près pour les distraire de leurs veuvages interminables dans cette contrée sauvage au climat rigoureux. D'autant que les défunts maris sont enterrés dans un étrange cimetière, ouvert aux quatre vents sur un panorama splendide et loin de tout caveau familial. Des tombes fières, dont l'une est gravée d'un poème de Valery, « le Cimetière marin » avec une faute que le commissaire se fera un devoir de rectifier. de quoi le ravir, lui rescapé de la mort et miraculé de la vue, ce qu'il n'avouera jamais…fidèle à sa foi d'athée.
L'affaire se complique alors que Chabrand s'éprend de la terrible veuve, Aurore, flanquée de deux inutiles enfants, aussi beaux que dispendieux. Et que Laviolette hérite d'une tontine, cause de toutes ces morts suspectes.

Si le scénario est un peu scabreux, on est charmé par la langue, l'humour et la profonde connaissance de la nature humaine que nous narre Pierre Magnan, profondément attaché à son pays bas-alpin et qui réussit parfaitement à nous en transmettre la beauté et le mystère. Ainsi que les caractères de ses habitants, sculptés par les rigueurs de leur habitat. Encore un régal.
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