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Critique de colimasson


Nisargadatta Maharaj tenait une échoppe en Inde où il vendait des clopes. C’était peut-être comme un PMU sauf qu’en plus de ça, tous les jours, de 16h30 à 18h30, il s’asseyait devant sa baraque et les gens venaient vers lui pour lui poser des questions. Les chapitres contenus dans ce livre transcrivent ces conversations. Ils peuvent se lire indépendamment.

Nisargadatta a reçu l’enseignement (l’inspiration, devrait-on plutôt dire) de Siddharameshwar Maharaj qui lui a dit de se concentrer sur : « Je suis ». Nisargadatta lui a fait confiance et pendant trois ans, il ne s’est occupé que d’une chose : « je suis », ce qui aboutit à la révélation que la division n’existe pas : « Quand je dis « je suis » je ne veux pas dire que je suis une entité séparée dont le corps serait le noyau, je veux dire que je suis la totalité de l’existence, l’océan de la conscience, l’univers entier de ce qui est et de ce qui connaît. Je n’ai rien à désirer parce que je suis à jamais complet ».

Il n’existe pas de séparation entre moi, le monde et les autres. Fin des projections, fin des identifications, fin des fascinations et des rêves de monde utopique. Je suis le monde et le monde est moi. Il n’y a rien de plus à savoir.

Nisargadatta remet les « connaissances » du monde à leur place exacte. Elles permettent peut-être d’avancer vers l’ultime connaissance mais ne doivent pas être confondues avec la fin. Les méthodes de spiritualité peuvent être bonnes, sauf si elles contribuent à renforcer l’illusion d’avoir un ego séparé. Tout maître qui cherche à se grandir en enseignant est un borgne.

Pas d’ascèse, pas d’objectif d’amélioration. Tout est déjà parfait dans le réel, le réel de l’inconscient. Le réel du conscient, c’est autre chose et c’est ici que ça merde justement par ignorance de l’autre réalité qui gît sous une couche de ready-made à 0.99€ ou plus qu’il s’agit d’épousseter et de foutre à la benne tout au long de notre vie. Buko disait que la véritable liberté, c’est de pouvoir se casser n’importe quand sans avoir besoin de faire sa valise. C’est un peu ça le message, que la valise soit dans la tête ou dans le placard.

Disponible en lecture intégrale sur : http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_51cdabd087ae8.pdf
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