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Critique de miriam


Le Dernier seigneur de Marsad raconte la chronique familiale des Khattar, clan grec-orthodoxe originaire de Marsad, faubourg de Beyrouth, des années 1870 aux années 1980. Ascension sociale de cette famille de menuisiers qui sut profiter de la Première Guerre mondiale pour spéculer, des alliances avec des notables chrétiens, de l'acquisition de terres et d'un domaine dans la montagne. Chakib, le dernier seigneur, règne sur son quartier, son usine de marbre, le village de Kfar Issa avec une autorité quasi-féodale. Il distribue ses largesses à ses vassaux campagnards, est entouré d'une véritable cours en ville, fait et défait des élections et veille à maintenir son influence jusque dans les soubresauts de la guerre civile, quand Marsad se vide des chrétiens qui rejoignent Beyrouth-Est et que les musulmans réfugiés investissent les demeures restées vides.

C'est en seigneur que Chakib règne. Son souci est la transmission de son patrimoine, son usine, son domaine, son prestige. Son fils aîné, dépensier, volage et superficiel n'est pas capable de lui succéder. Il a bien des gendres, mais ils ne valent pas mieux. le plus jeune fils Elias, serait brillant. Intellectuel, il épouse la cause des Palestiniens et des communistes et ne saurait prendre la direction de l'usine...

En lisant cette saga, on assiste aux mutations du Liban pendant un siècle, on découvre les rivalités, les subtilités des équilibres de pouvoir entre les clans, les communautés, les alliances parfois contre nature. La guerre s'installe à Marsad, respectant d'abord l'autorité du notable puis s'enfonçant dans la destruction, le chaos, et la spéculation foncière.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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