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Critique de Christophe_bj


La narratrice nous raconte le début de son adolescence dans un collège catholique d'une ville qui n'est jamais nommée mais qui selon toute apparence est Beyrouth. Cette école regroupe les filles des « meilleures familles de la ville », qui sont toutes francophones, et quelques-uns de leurs frères, l'institution s'ouvrant prudemment à la mixité. Il est principalement question des premiers frémissements de la sexualité et des rapports claniques des jeunes élèves, sur fond de grandes inégalités sociales dont le premier révélateur paraît être la langue parlée : français avec le moins d'accent possible pour l'élite ; arabe pour les autres. ● La première qualité de cette oeuvre est le style : sa perfection un peu trop classique n'en est pas moins remarquable pour un premier roman. On aurait cependant aimé entendre la langue du peuple qui est évoquée sans être citée ; cela aurait pu rompre l'ordonnancement un peu trop académique de la prose. ● On est dans le roman d'initiation : la narratrice, à treize ans, cherche à connaître les mystères du corps (du « goût ») des garçons et ceux de la sexualité dans les moindres détails, et les ragots de ses amies – qui peuvent à tout moment devenir ennemies – ne lui suffisent pas longtemps. Elle devine aussi la puissance qu'elle peut exercer sur l'autre sexe et a envie de s'en servir. ● Les luttes de pouvoir pour faire partie des filles les plus populaires, qui impliquent d'être dessalée sans pour autant courir le risque d'être considérée comme une « pute », sont finalement assez proches des luttes des adultes. ● Tout cela est très bien raconté et suscite et maintient l'intérêt du lecteur. Un premier roman réussi, une autrice à suivre !
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