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Critique de florencem


Sans aucune surprise, l'arrivée de Miki met plus que du piment dans la vie des Katakura. Et c'est le moins que l'on puisse dire. le ton est donné assez rapidement, et ce tome sera tout sauf gai : Ijime (type d'harcèlement, fléau au Japon), suicide et agression sexuelle. Ou comment faire une petite déprime malgré le côté mignon du manga. Ne vous attendez, par contre, pas non plus à du dramatique oppressant qui vous plonge dans un état émotionnel à la limite de la dépression. La mangaka traite des sujets sans trop les enjoliver mais pas non plus dans une tourmente indescriptible.

Miki, une cousine de Yuzu du côté de son père, débarque donc sans prévenir pour récupérer la petite fille. le fait que l'adolescente n'ait que quatorze ans, se montre assez prompte à la violence avec un comportement assez instable nous annonce rapidement qu'il y a plus. Un appel au secours que Kippei (notre sauveur international) va finir par entendre. Pas de grand suspens qu'en à la fin, certes, mais le traitement de toute cette petite aventure est bien mené à mon goût. On prend conscience de pas mal de choses au sujet de l'état émotionnel de Miki, de ce qu'elle traverse, de la spirale qui la conduite à un tel comportement. Je n'ai pas contre pas tellement adhéré au comportement des parents de la jeune fille. C'est sûrement dans la culture japonaise, mais s'en prendre ainsi à son enfant sans chercher ce qu'il a… Bref…

La culture du Ijime n'est pas tellement traité en profondeur, on a juste un petit aperçu. C'est un peu dommage car c'est pour moi un phénomène qui devrait être beaucoup plus dénoncé pour une prise de conscience plus accrue. Un peu comme le cyberbullying actuel. Après, j'en conviens, ce n'est pas le sujet du manga et l'auteur n'avait pas non plus trois cents pages pour en parler. le mal être et surtout l'effet de groupe sont cependant tout à fait palpables et poussent à la réflexion. Une bonne chose.

Cet épisode est traité durant les trois quart du manga mais Yoko Maki prend le temps de traiter d'un autre sujet toujours d'actualité à notre époque : l'agression sexuelle, la violence faite aux femmes sous une excuse d'amour. Là encore, je pense que la mangaka va nous parler du sujet en surface et même si le côté émotionnel est bien présent, j'ai eu très peur pour Kokoro, je doute qu'on ait droit à une certaine justice dans le sens où le manga reste dans une optique optimiste et de pardon. J'attends quand même de voir comment Kippei va réagir.

Un quatrième tome toujours aussi plaisant à lire qui poursuit dans sa lancée. L'auteur veut clairement dénoncer ce qu'il y a de mal dans notre société avec une touche de positivité. Pas très réaliste mais le but étant, je le pense, plus dans une optique de prise de conscience et de dénonciation.
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