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Critique de jeje_gandhi


Un ouvrage majeur dans la reconnaissance des barbaries et des atrocités perpétrés au nom d'un colonialisme bienfaiteur. Au nom d'une pensée civilisatrice, les pays colonisateurs se sont autorisés les pires crimes pendant plus de trois siècles. La IIIème République voit naître à cette période la construction du "sauvage" par les exhibitions d'hommes, de femmes et d'enfants ramenés des colonies dont les représentations au spectacle ou dans les ouvrages de classe livrent une bien piètre image dégradante. L'anticolonialisme lui-même est resté en marge, on ne remettait pas vraiment en cause la colonisation mais plutôt ses excès.
La guerre d'Algérie par bien des aspects a constitué le sommet de l'oeuvre coloniale pour la France. Expropriations, meurtres en séries, extermination de population, pillage, un bilan autant effarant que consternant. Brutalités inévitables ? « Bavures » dans le feu de l'action ? Gilles Manceron, dans Marianne et les colonies, montre, au contraire, que le comportement des troupes coloniales résulte à la fois d'une volonté politique d'asservir totalement les pays conquis, et d'une idéologie qui la justifie.

La confrontation entre la réalité de la violence coloniale et le discours qui la légitime participe d'un effort de vérité politique et historique.
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