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Critique de Hulot


A travers le récit des quatre dernières années de la vie d'Ossip Mandelstam, l'auteure nous dresse le portrait, allant 1900 à 1970, de la société Russe et plus particulièrement du milieu intellectuel.


Elle évoque une vie faite de pauvreté, de misère, de mendicité où tout le monde vit dans la peur d'être arrêté, d'être trahi et finit presque par espérer que cela arrive pour ne plus avoir à se cacher, à dépendre des derniers amis, ceux qui ne sont encore déportés ou morts dans un camp.


Le portrait dressé de cette société intellectuelle, qui souvent avait participé à la Révolution, est terrible car il n'y a plus d'amis, c'est le règne du chacun pour soi où domine la peur et la trahison.


Elle nous raconte aussi les errances de ville en ville, les logements minables partagés avec d'autres "relégués" qui, eux non plus, n'ont pas le droit "d'exister".

Heureusement, parfois, il y a tout de même de belles rencontres parmi ces gens du peuple, ces paysans qui n'ont rien mais qui arrivent à leur redonner un peu d'espoir dans le genre humain, en acceptant de les cacher, de les nourrir, quelques temps, au péril de leur propre vie.


Si vous aimez la littérature Russe, grâce à ce livre, vous rencontrerez de très nombreux écrivains et poètes Russes que fréquentait le couple Mandelstam avant sa " relégation ". Vous vivrez au jour le jour avec eux jusqu'à la mort du poète et partagerez leur désespoir mais aussi leur joie d'être ensemble tout le temps même pendant leur première déportation.


C'est un livre qui va bien au delà de la simple évocation de souvenirs, il nous en apprend beaucoup sur le courage du peuple Russe et son goût de la vie, avant tout.

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