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Critique de julienleclerc45


La bande dessinée commence par une réplique « c'est merveilleux » qui sera vite remise en cause par la suite de l'Histoire. le capitaine du vaisseau est la première personne à succomber au charme du Grand Tout. C'est Ellis, robot, qui tente de le rappeler à la Raison. Ce combat entre raison et docilité est au coeur de toute la narration. Il devient même un déchirement car les auteurs atteignent le questionnement phare de l'Humanité. Quel rapport avoir entre les peuples ? Entre l'individu et la collectivité ? La réflexion peut-elle même mener au bonheur ? choisir soi-même est-ce plus satisfaisant ? L'exploration de la planète porte en elle toute une réflexion sur la liberté et les difficultés de celle-ci. La notion de sacrifice est très importante dans cette quête, y apportant un ton tragique très fort. Les dessins sont somptueux dans les décors et étonnant dans la mise en scène des corps. Là où les méduses sont pleines de légèreté séductrice, les êtres humains semblent complètement vidés de leur énergie et en perte de leur identité. Les corps sont marqués de la même manière pour oublier l'individu et ses caractéristiques uniques. Ellis, la seule non humaine, a dans son regard une détermination puissante. Elle ne quitte jamais le fil de la Raison et devient pour les survivants la carte de leur protection. Elle croit en eux. Une fois le livre terminé, il reste le sentiment d'une Humanité submergée par sa folie et incapable de s'occuper d'elle-même.
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