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Critique de CorinneCo


Wallander, je le retrouve comme on irait boire un pot avec un vieux copain qui resurgit dans votre vie, après une longue absence. On lui demande des nouvelles du pays, de sa vie, on le trouve changé sans l'être. Toujours aussi impatient et bordélique, toujours dans le doute, l'angoisse. On l'écoute parler. C'est qu'il sort d'une période difficile, d'une enquête terrible où le sol de Scanie s'est dérobé sous ses pieds plus que d'habitude. le copain Wallander râle parce qu'il a perdu son bronzage d'une semaine en Italie avec son père ; pleure parce qu'il a perdu son père. Et parle de cette enquête : des meurtres horribles, un assassin fantôme, des pistes tellement floues qu'elles s'évanouissent dans le brouillard... Avec cette impression de devoir recommencer toujours au début, de n'avoir pas le temps pour respirer, réfléchir, aimer, pleurer, le temps de comprendre. Il comprend, à la fin, en partie, la démarche meurtrière (jusqu'à un certain point) ; il ne l'approuve pas, ne l'absout pas, mais comprends en son for intérieur, presque sans oser l'avouer. Quels sont ses projets après cette déferlante de violence et de doute ? vivre avec Baiba (mais là aussi l'incertitude est de rigueur...). Une maison et un chien aussi, vieux rêves qu'il se promet de concrétiser, enfin. Après avoir couru dans tous les sens lors de cette enquête, avoir été confronté à des problèmes annexes à régler, n'avoir pas même eu vraiment le temps de réaliser le décès de son père, il veut une pose ce cher Wallander. Une pause bien méritée dans son travail, sa vie, son coeur et une douceur pour son âme... Douceur qu'il n'arrive décidément plus à trouver en Suède....
L'ami Wallander repart dans les brumes de la Scanie, une lueur d'apaisement au coin du coeur. Bonne route et à la prochaine.
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