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Critique de Colchik


Le volume du Voyage indiscret réunit dix-sept nouvelles fort différentes les unes des autres, tant dans le ton que dans le sujet abordé ou dans la longueur du récit. Certaines nouvelles sont des souvenirs de voyages, graves ou agacés. D'autres sont presque des contes sortis de l'enfance, à mi-chemin entre la rêverie et l'onirisme surréaliste. Il m'arrive d'être un peu désarçonnée par une écriture qui semble « sauter » d'une forme à une autre. Les fulgurances poétiques peuvent laisser la place à un style sec et des petites phrases au vitriol. Comme si Katherine Mansfield était parfois sur la défensive, secrète, mélancolique, mais aussi sauvage, prompte à se couper de ses congénères pour se protéger de leurs agressions.
Il me semble qu'il y a une violence latente dans son écriture qui dérobe au lecteur la douceur des mots, un refus d'abandon qui m'empêche parfois de céder au charme désenchanté de ces chroniques douces amères. Même les contes dont la trame se tisse souvent autour d'un enfant (Comment Bouton de Perle fut kidnappée, Conte de fée de banlieue) déroulent leur petite musique sur un fond de notes discordantes, comme si Katherine Mansfield nous refusait la magie des univers parallèles où pénètrent ses personnages en invoquant en sourdine la cruauté de la réalité.
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