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Critique de AmeliaChatterton


Lu dans le cadre du Pumkin Autumn Challenge 2021, pour le menu Automne des mystères - En avant Yvette Tempête ou le destin perdu (cela convient aux deux).

Des Ghostbusters version années 1930, c'est ce que je me suis dit au vu de la couverture de cette bd. Alors oui, il va bien être question de fantômes et de chercheurs en sciences des fantômes, mais pas que. Sans paraphraser le résumé ou spoiler des éléments de l'intrigue, disons que nous allons plonger dans une enquête sur fonds de spiritologie autour de découvertes scientifiques qui pourraient changer l'avenir de l'humanité, dans un univers uchronique proche du steampunk. Je dis proche car les récits steampunk se situent généralement fin XIXème - début XXème siècle et nous sommes en 1930 dans cette histoire, et malgré une machine à ectoplasme qui fonctionne avec une énergie mystérieuse, ce seront le seul élément qui pourrait se raccrocher au steampunk. J'ai beaucoup apprécié les deux personnages principaux : Ian Davenport et Nell Lovelace qui sont tout à fait complémentaires. Là où Ian est timide, Nell est courageuse. Ils sont liés par un point commun : des parents célèbres mais pas de manière identique. Là où Ian s'est fait exploiter par des charlatans, Nell a vu son ambition de journaliste croître grâce à sa mère qui l'était aussi. Si l'auteur en fait un duo efficace, il a le mérite de ne pas tomber dans la facilité en nous proposant une romance. Mais je gage que cela arrivera dans les tomes suivants. le thème féministe est présent dans cette histoire avec le personnage de Nell reléguée à une rubrique farfelue pour recueillir des récits à sensations parce qu'elle est une femme, alors qu'elle a assez de talent pour trouver de véritables enquêtes. Les recherches scientifiques de Ian et Boris s'avèrent intéressantes dans l'histoire même s'ils ne sont pas vraiment pris au sérieux par la communauté scientifique : il s'agit de faire apparaître les fantômes afin de prouver leur existence grâce à une machine fabriquée par Boris. Seulement, le monde n'est pas forcément prêt à cette découverte et des personnes malintentionnées souhaitent sa destruction, liée à l'explosion de Tunguska ce qui va causer pas mal de troubles à nos héros. Côté illustration, les personnages ont des traits précis et fins, presque anguleux. Les couleurs choisies sont assez marquées : Violet, vert, rouge, blanc, turquoise renforçant les émotions ou l'atmosphère des différentes étapes du scénario. En fin de récit, on découvre un aperçu du contenu du carnet de croquis de Ian, celui où il rédige toutes ses notes associées à l'affaire. le carnet présente un dessin au crayon sur fond jaune/sepia renforçant le réalisme d'une prise de notes. Il ajoute des éléments au récit principal notamment sur la source d'énergie utilisée par la machine à ectoplasme ou des anecdotes du quotidien de Ian. Côté enquête, on devine assez aisément certains éléments de l'histoire mais l'arrivée d'un grand vilain dans le récit brouille à nouveau les pistes, nous donnant envie d'en savoir plus.

Pour résumer, Tunguska est un premier tome qui propose une intrigue policière à l'apparence simple et à l'atmosphère marquée. J'attends de découvrir le tome 2 pour avoir plus d'éléments afin de comprendre les tenants et les aboutissants de cette histoire.
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