Les Zola

Lu l'an dernier. Un album soigné, dense et plaisant à lire.
J'ai apprécié d'en apprendre davantage sur l'auteur (prisé de mes années lycée), à travers non seulement sa vie privée mais également l'écriture de son oeuvre littéraire, son succès et ses déboires dans l'affaire Dreyfus...

J'ai beaucoup aimé cette BD très intéressante sur la vie des Zola.
Je ne connaissais de Émile Zola que les Rougon-Macquart et son engagement dans l'affaire Dreyfus et son célèbre ''J'accuse''.
Cette BD nous raconte ses débuts, ses histoires d'amour. La BD est très bien illustrée et je suis ravie de désormais mieux connaître la vie des Zola.

Bel album qui dévoile la construction de l'homme Emile Zola, du timide poète italien à l'entrée au Panthéon. Dans sa matrice, Méliane Marcaggi retient deux femmes : Madame Zola et Jeanne. La première est l'épouse au long cours, la complice de toujours à côté de laquelle Zola créera les Rougon-Macquart (20 romans !); la seconde est une jeune femme à la douceur discrète qui lui donnera deux enfants. D'un "Déjeuner sur l'herbe" à l'Affaire Dreyfus, des dîners du jeudi aux vacances en Italie, on survole un peu vite l'oeuvre romanesque (seul regret), mais le trait et les couleurs d'Alice Chemama saisissent avec beaucoup de justesse et de délicatesse l'intimité d'un homme, de ses amours, de son travail et de son sens de l'histoire.

Je découvre la vie intime de l'auteur de Germinal et sa double vie, son lien avec les femmes, sa mère Emilie, sa femme Alexandrine, sa maitresse Jeanne... Et c'est étonnant, ce garçon qui obéit à sa mère, alors qu'il évolue auprès de peintres comme Manet ou Cézanne, mais on voit poindre le futur auteur de "J'accuse". Mais c'est la place des femmes qui est traité dans cette BD, et surtout les relations entre la mère de Zola et sa femme, puis entre la femme de Zola et la mère de ses enfants.
ça se lit vite, c'est agréable et coloré.

Au premier abord, ce n'est pas tant le thème qui m'a attirée ici, mais bien les dessins. Un certain nombre d'entre eux sont de vrais tableaux impressionnistes. Les couleurs sont douces, tendres, pastel, fondues, un plaisir des yeux.

Ensuite bien sûr, la vie d'Emile Zola y est forcément pour beaucoup aussi. C'est un auteur que j'apprécie énormément et j'avoue savoir bien peu de choses sur lui. Alors cette BD est une belle occasion de me pencher sur la biographie de cet auteur. Une biographie qui fait la part belle à sa femme, Alexandrine alias Gabrielle.
Une femme du peuple, détestée par la mère de l'écrivain, et qui pourtant a tout mis en oeuvre pour qu'Emile devienne Zola, le grand auteur que l'on connait tous. Une femme qui a fait passer sa vie et ses envies après celles de son aimé. Une femme admirable qui a poussé son mari vers la grandeur, qui l'a accompagné dans sa création, qui lui fut d'un extrême dévouement et d'une grande fidélité, qui l'a soutenu lors de l'affaire Dreyfus… mais une femme que Zola a meurtrie en lui refusant d'abord un enfant et plus tard en en ayant deux enfants avec une autre.

Deux beaux portraits de femmes qui ont accompagné Zola, chacune à leur façon. L'une par sa grande force et sa dévotion, l'autre en acceptant de rester dans l'ombre du grand homme.
« Derrière chaque grand homme, il y a une femme. »
Et ici, quelle belle vérité !

La figure la plus marquante de cette bande dessinée sympathique est Alexandrine Zola (aussi appelée Gabrielle), la femme d'Émile. Les autrices ont mis en valeur le rôle qu'elle a tenu dans la vie et la carrière de l'écrivain. Alexandrine soigne les relations socio-professionnelles de son mari, lui donne de judicieux conseils et assure l'intendance. Ça aide, pour devenir un auteur à succès !
J'ai été émue par son parcours, notamment par ses jeunes années, marquées par la mort de sa mère et l'abandon de son bébé. J'ai aussi été impressionnée par sa force durant l'affaire Dreyfus (qui conduit Zola à s'exiler) et sa "gestion" de l'adultère de son mari.
En une phrase, j'ai apprécié de redécouvrir Zola avec un angle familial !

Excellent roman graphique que je viens de découvrir. Tout y est scrupuleusement respecté. J'apprécie ce concept de rendre accessible à ceux qui n'aiment pas les livres sans images ou les biographies parfois rébarbatives (si il y en a !) la vie de personnages de l'histoire.
Zola est un de mes auteurs favoris. J'ai lu tous les Rougon Macquart à l'âge de 20 ans. Il y a juste un de romans qui me semble très sentimental, mais je peux le comprendre étant donné ce que Zola a vécu ainsi que sa famille. Je ne peux que conseiller de visiter la maison de Médan, somptueusement restaurée grâce au mécénat de Pierre Bergé. Magnifique lieu parfaitement respecté mis en scène, visite guidée conseillée et une partie dédiée à l'affaire Dreyfus et au flamboyant "J'accuse" de Zola dans l'Aurore. Il n'a jamais su que Dreyfus a été réhabilité et que son honneur a été lui aussi restauré. Enfin, ils se sont tous retrouvés : poussières d'étoiles à jamais brillantes dans l'esprit de beaucoup de gens cultivés.

« Les Zola » est une bande dessinée biographique sur une famille littéraire emblématique. Réalisée par Méliane Marcaggi et Alice Chemama, elle s'attarde sur la vie privée de l'un des plus grands écrivains français du XIXe siècle. Emile Zola est un grand auteur, mais il est aussi infidèle dans sa vie de couple, comme le sont de nombreux hommes à l'époque. La BD nous présente les deux femmes de sa vie et leur rôle dans la carrière de l'écrivain. Si la première le soutiendra jusqu'au bout, malgré sa liaison avec Jeanne, la seconde sera son véritable amour et la mère de ses enfants. Outre la vie intime de l'auteur, l'ouvrage évoque également son ascension, de la publication de ses livres au fameux « J'accuse ! » et à son entrée au Panthéon. Voilà un portrait touchant qui m'a appris bien des choses sur la vie personnelle de Zola !
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Plus je lis d'histoire sur Zola ou sa famille, plus j'admire sa femme ! Gabrielle/Alexandrine. Sa femme, sa compagne, son épouse, sa coach, elle l'a tellement épaulé ! Même quand il avait dépassé les bornes : qui supporte que son mari ait une maitresse, et soutient la deuxième famille ?! Quelle sainte !

N'ayant encore jamais lu Zola, bien que j'aie dans ma bibliothèque depuis un certain temps déjà tous les romans composant les Rougon-Macquart, j'avais remarqué cette bande dessinée au moment de sa sortie, qui illustre à merveille le célèbre proverbe : « Derrière chaque grand homme, il y a une femme ». Si l'on en croit l'auteure, on doit beaucoup à Alexandrine Zola; c'est elle qui l'a encouragé à écrire, qui lui a fait voir la misère, plus au fait que lui des conditions de vie précaires, qui a facilité son existence et son ascension, au détriment de son désir à elle – la maternité -, repoussé jusqu'à ce qu'il soit trop tard, et qu'il réalisera avec une autre femme, une lingère engagée par elle dont il tombe follement amoureux, avec laquelle il aura deux enfants, et qu'il installe face à leur maison d'où il peut les observer à distance et en cachette. le portrait n'est guère flatteur pour l'auteur, dépendant de sa mère qui s'opposera longtemps au mariage, dont le dessin rend quelque chose de juvénile – c'est en tout cas mon impression -, malgré le temps qui passe. La couverture est superbe et résume parfaitement la dynamique relationnelle du triangle amoureux dont parle l'auteure dans la bande dessinée. J'ai moins aimé le dessin des visages, un peu simpliste, et la fin, avec l'affaire Dreyfus, qui m'a semblé venir abruptement.