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Critique de latina


latina
07 décembre 2019
« Ne pas s'encombrer de la réalité. Transformer son présent pour oublier son passé ».
Voilà ce que le grand-père du narrateur lui a transmis pour l'aider à vivre, l'aider à revivre après l'événement effroyable qu'il a subi (révélé à la toute fin du roman) et qui lui a laissé une cicatrice l'obligeant à porter une écharpe.


Transformer son présent, son présent de comptable, où il compte, il compte, il compte.
Mais il ne fait pas que compter, il observe, aussi. Notamment sa boulangère. La femme qui promène son chien et qu'il rencontre souvent près du réverbère. La mouche sur le mur. Cela donne lieu à des petites piques très particulières, très originales, pleines d'humour savoureux.
Et puis il y a Lisa, la serveuse du café où il se rend chaque jour, Lisa au rire chaleureux. Thomas et Sam, les deux hommes qu'il y rencontre. Il les aime, Lisa, Thomas et Sam, mais à sa façon ultra pudique, qui nous livre des passages poétiques et émouvants.
Son imagination déborde à chaque pas qu'il fait dans la rue, au bureau, chez lui, et engendre des envolées complètement délirantes, seuls endroits (encore qu'assez nombreux) que j'ai moins appréciés.

Il voit la vie avec des yeux d'enfant pour oublier son passé. Il arrive enfin à se raconter, à raconter son grand-père farfelu et aimant. Son récit est entrecoupé par la vie quotidienne changée en conte (où quand des sacs-poubelles deviennent des tranchées…)

Il nous a ouvert son armoire à souvenirs, et cela a été magique, marrant, poétique, envoûtant, atroce.
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