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Critique de PascalOlivier


Alors que tout nous invite vers un récit classique de loup-garou, Stephen Marche va nous surprendre en faisant de la lycanthropie une métaphore sauvage et impitoyable du capitalisme.
Nous allons ainsi remonter le cours du temps pour connaître la destinée de la famille Wylie, considérée comme l'une des plus grandes fortunes du monde.
Le ton du roman est très réaliste, par son style l'auteur a la bonne idée de ne pas sombrer dans une imagerie gothique surchargée et va au contraire faire preuve d'une déconcertante froideur (à l'image des impitoyables hommes d'affaires qui peuplent ce roman) à l'égard des éléments fantastiques (notamment les transformations).
On imagine assez bien que Stephen Marche a une bonne connaissance des marchés financiers et de ceux qui la composent, mais son talent fait de ce thème une passionnante réflexion sur l'enrichissement et ses conséquences.
Dans la mythologie liée au loup-garou, l'argent a une valeur de mort car c'est le seul élément qui peut venir à bout de l'homme-loup. Dans le roman, bien au contraire, c'est l'argent, et lui seul, qui peut sauver les hommes atteints de cette malédiction ancestrale.
Le plus fort avec ce roman, c'est qu'il y a une vraie psychologie des personnages, on est happé par les destins heurtés et singuliers des membres de cette famille ainsi que par le regard du journaliste Jamie Cabot, ancien domestique des Wylie.
Les décisions prises par les hommes d'affaires sont comme des morsures de loup-garous, elles blessent jusqu'au sang, sans se soucier le moins du monde de leurs victimes. Seules comptent la chasse et la prise.
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