Une femme de calibre

Le résumé d'Une femme de calibre de Julie Marcil m'a tout de suite donné envie de lire ce roman, alors que la couverture m'aurait plutôt laissée de marbre. On y annonce qu'Anna exerce un métier tabou et en effet je l'imagine mal répondre à un curieux dans un dîner mondain : « ce que je fais ? Je suis une tueuse à gages, je tue des gens pour de l'argent. » On pourrait lui reprocher de casser un peu l'ambiance. Anna n'a donc pas dévoilé son activité lors d'un dîner mondain et elle n'a pas non plus osé en parler à son compagnon. « Au fait chéri, je ne serai pas là ce soir, j'ai un mec à tuer. Tu veux un peu de salade avec ton fromage ? » Bref. Anna tue des gens.

Et elle ne les tue pas en escarpins et robe serrée ni en blouson de cuir et boots cloutées. Anna est juste une tueuse (« juste »… sérieusement même moi parfois, je me demande si je ne suis pas un peu psychopathe.). Elle a un compagnon à qui elle cache son vrai métier et une fille qu'elle essaie d'élever tout-à-fait normalement. Et tout se passe bien jusqu'à ce qu'elle croise le chemin d'une journaliste qui enquête sur le meurtre d'une des victimes d'Anna.

J'ai aimé. C'était bien chouette de découvrir une bonne intrigue avec de bons personnages. C'est loin des clichés et c'est appréciable. Parce que franchement quand on pense « tueur à gages » ce qui vient en tête c'est « testostérone » ou « meuf fêlée » (en tout cas du côté des vieux comme moi).

Sans surprise, je vous conseille ce roman. Et en plus, il y a un plus – pour moi c'est un plus – l'histoire est écrite par une Québécoise et c'est savoureux.
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