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Critique de Ubikson


Lire aujourd'hui la Garçonne n'a presque plus rien de choquant, il suffit d'allumer sa télé pour y voir bien pire. Mais il faut se replacer dans le contexte de 1922 pour saisir l'électro-choc qu'a pu causer ce livre.

Alors que les femmes n'ont ni droit de vote, ni droit sur leur corps, ni droits tout court (si on pousse un peu, mais juste un peu) mais surtout des devoirs vis à vis des hommes, la jeune Monique décide, à la suite d'une cruelle désillusion amoureuse, d'un conflit familial et de la perte d'un être cher, de tourner le dos aux conventions et de vivre comme un homme, à savoir comme elle l'entend.
A grimper dans les couches de la société alors qu'elle s'abîme dans la dépression, elle découvrira la luxure, la drogue et la débauche qui tapissent les hautes strates des milieux huppés. (Constatation qui coûtera à Victor Margueritte sa légion d'honneur)

Ce livre est aussi un coup d'oeil dans le miroir, pour se souvenir de la condition de la femme d'hier, et jeter un regard neuf sur celle d'aujourd'hui.

Mais plus qu'un roman social, qu'un roman initiatique, La Garçonne est est le cri d'une âme blessée qui cherche tant bien que mal son droit au bonheur, au travers des cicatrices, des déceptions et de l'amertume.
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