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Critique de Clelie22
L'école des mères est une pièce assez peu connue de Marivaux, sans doute parce qu'elle est courte (1 acte) et avec une intrigue très resserrée. Pourtant, elle est intéressante pour son propos très novateur pour l'époque.
Dans cette pièce, Angélique, une jeune fille élevée par sa mère dans l'ignorance du monde, tombe amoureuse d'un charmant jeune homme. Seulement, sa mère a décidé de la marier à un homme qui a 3 fois son âge et la timide Angélique n'ose pas lui résister.
Cette pièce de Marivaux fait explicitement écho à L'école des femmes de Molière et reprend un propos similaire :
- critique de l'ignorance dangereuse dans laquelle on laissait les jeunes filles sous prétexte de protéger leur vertu :
“Angélique - Je ne porte point de rubans ; mais qu'est-ce que ma mère y gagne ? que je suis émue quand j'en aperçois. Elle ne m'a laissé voir personne, et avant que je connusse Éraste, le coeur me battait quand j'étais regardée par un jeune homme.”
- critique du mariage arrangé :
“Angélique - Ma mère dit qu'on est obligé d'aimer son mari ; eh bien, qu'on me donne Éraste, je l'aimerai tant qu'on voudra. Puisque je l'aime avant que d'y être obligée, je n'aurai garde d'y manquer quand il le faudra ; cela me sera bien commode.”
L'école des mères est une pièce courte mais efficace, qui tape juste. Même si nous ne vivons plus au 18e siècle, il me semble qu'on peut encore en prendre de la graine. Ou seulement la lire pour le plaisir, savourer le style de Marivaux, comme dans cette scène entre Angélique et son vieux prétendant :
“Monsieur Damis. - Est-ce par modestie, est-ce par dégoût que vous me refusez l'aveu que je demande ?
Angélique. - Non, ce n'est pas par modestie.
Monsieur Damis. - Que me dites-vous là ! C'est donc par dégoût ?… Vous ne me répondez rien ?
Angélique. - C'est que je suis polie.”
En plus, on peut en profiter en version audio sur le site littérature audio.com. Ce serait donc dommage de s'en priver.
Dans cette pièce, Angélique, une jeune fille élevée par sa mère dans l'ignorance du monde, tombe amoureuse d'un charmant jeune homme. Seulement, sa mère a décidé de la marier à un homme qui a 3 fois son âge et la timide Angélique n'ose pas lui résister.
Cette pièce de Marivaux fait explicitement écho à L'école des femmes de Molière et reprend un propos similaire :
- critique de l'ignorance dangereuse dans laquelle on laissait les jeunes filles sous prétexte de protéger leur vertu :
“Angélique - Je ne porte point de rubans ; mais qu'est-ce que ma mère y gagne ? que je suis émue quand j'en aperçois. Elle ne m'a laissé voir personne, et avant que je connusse Éraste, le coeur me battait quand j'étais regardée par un jeune homme.”
- critique du mariage arrangé :
“Angélique - Ma mère dit qu'on est obligé d'aimer son mari ; eh bien, qu'on me donne Éraste, je l'aimerai tant qu'on voudra. Puisque je l'aime avant que d'y être obligée, je n'aurai garde d'y manquer quand il le faudra ; cela me sera bien commode.”
L'école des mères est une pièce courte mais efficace, qui tape juste. Même si nous ne vivons plus au 18e siècle, il me semble qu'on peut encore en prendre de la graine. Ou seulement la lire pour le plaisir, savourer le style de Marivaux, comme dans cette scène entre Angélique et son vieux prétendant :
“Monsieur Damis. - Est-ce par modestie, est-ce par dégoût que vous me refusez l'aveu que je demande ?
Angélique. - Non, ce n'est pas par modestie.
Monsieur Damis. - Que me dites-vous là ! C'est donc par dégoût ?… Vous ne me répondez rien ?
Angélique. - C'est que je suis polie.”
En plus, on peut en profiter en version audio sur le site littérature audio.com. Ce serait donc dommage de s'en priver.
