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Critique de cicou45


J'ai emprunté cet ouvrage à la médiathèque uniquement pour son titre : le roman de Jeanne. Ce doux prénom est celui de ma grand-mère, partie bien trot tôt, un jour de juillet 2013. En le lisant et en apposant cette critique ici, et bien que leurs vies respectives ne soient en rien semblable, je tenais à lui rendre hommage et lui dire qu'elle me manque chaque jour un peu plus.

Le destin de la narratrice, Sophie, est probablement semblable au mine dans cet ouvrage. Ayant hérité de toute la fortune de son arrière-grand-mère, Jeanne, qu'elle n'a pas connu mais qui elle la suivait au travers de ses articles elle est journaliste), Sophie découvre non seulement la dernière demeure de son aïeule mais aussi et surtout, son héritage le plus précieux, ses nombreux carnets dans lesquelles elle a retracé sa vie. Jeanne est un nom que l'on ne prononce pas dans la famille et la narratrice, au fil de cette lecture, entend bien enfin levé le voile sur ce qu'elle aurait pu accomplir de si abominable pour que toute sa famille la renie. En réalité, le plus grand crime de Jeanne fut d'avoir aimé, aimé à la passion un autre homme que son mari Henri et d'avoir tout laissé tomber pour le suivre, bien que ce dernier ne lui ai jamais ouvertement avoué ses sentiments. Ce mystérieux homme, Georges était en réalité un compagnons d'armes de son époux, celui qui lui a sauvé la vie lorsqu'ils accomplissaient leur devoir militaire dans l'aviation durant la Première Guerre mondiale, et c'est d'ailleurs probablement par respect pour son ancien compagnon que Charles ne fit jamais part de ses sentiments à la femme de celui qu'il considérait comme bien plus qu'un ami. Jeanne, en revanche, ne pouvait pas taire ses sentiments. Elle n'a pas hésité à se rendre à son chevet lorsque celui-ci, reconverti en pilote de ligne, à été gravement blessé au Moyen-Orient. C'est à ses côté, sans que celui-ci ne sache rien de son divorce, qu'elle a parcouru le monde dans un premier temps puis l' ensuite fait seule. En ce début de XXe siècle, Jeanne a su s'émanciper, prenant de nombreuses photographies au long de ses voyages, qu'elle revendait par la suite à des magazines ou à des journaux sous un nom de plume. Oui, Jeanne fut une femme libre et fière de l'être mais cela, sa famille, ne le lui a jamais pardonné...Pourtant, Sophie, elle, est fière d'être la descendante de cette femme et a bien envie de le faire savoir et surtout de l'assumer en se plongeant dans ses pas !

Un roman richement illustré de photographies de ce début de siècle (le sicle dernier j'entends) et qui nous emmène sur le parcours de deux femmes. Deux vies croisées et autant attachantes l'une que l'autre. A découvrir et à faire découvrir !
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