AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de hervethro


Je ne sais pas si un livre peut changer une vie, mais d'après Madeline Martin et bon nombre d'expériences personnelles, il peut largement aider à vivre, à surmonter de lourdes et rudes épreuves, à garder la tête hors de l'eau croupie des vicissitudes de la vie. Comme un ami.
Un ami fidèle, sur lequel on peut compter en toutes circonstances.
Grace et Viv n'ont qu'une envie en cet été 1939 : partir vivre à Londres tout comme on désire « monter » à Paris. Et qu'une ambition : devenir vendeuses dans un Grand Magasin. Mais l'oncle de Grace qui l'employait jusque là ne lui a pas donné un certificat de recommandation, ce sésame qui ouvrait les portes de l'emploi bien avant l'utilisation des CV. Elle doit donc se rabattre sur une place moins prestigieuse que celle obtenue part Viv : une librairie de quartier, un peu miteuse, poussiéreuse et désordonnée tenue par mister Evans, un acariâtre libraire bourru comme on n'en faisait déjà plus à cette époque. Cette place de substitution, elle la doit à une amie de sa mère, récemment disparue, qui loue une chambre aux deux jeunes filles fraichement débarquées à la capitale. Mais la guerre éclate et tout va être remis en question.

L'auteure avoue avoir toujours désiré écrire sur la guerre. Et elle y parvient avec une rare précision, un sens du détail. Elle décrit le blitz par le menu : Londres bombardée chaque nuit, les services de veille citoyenne et de secours, les abris qu'il faut rejoindre coûte que coûte.
Et puis cette librairie qui va devenir le point central de la vie de Grace à tel point que lorsque son contrat de six mois prend fin, elle n'a plus réellement envie de partir. Tout ce qu'elle apporte à cette modeste boutique lui sera rendu au centuple.
Une fois encore, le titre original se prête mieux au sujet : la dernière librairie de Londres. Car c'est bien cela qui va finir par arriver.
L'amour, l'espoir, la ténacité, la foi même. L'écriture est souple et sans chichis. On se laisse porter par les incidents qui émaillent la vie quotidienne de ces londoniens qui, il faut le rappeler, ont réellement connu la guerre dans leur chair et leur sang.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}