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Critique de xalatan


Je ne m'attendais pas à un tel choc en lisant ce livre ! Je connaissais le génocide de 1994 au Rwanda, sa genèse
Et ses conséquences, mais j'étais totalement ignorante des génocides au Burundi ! Des tragédies à répétition qui font désespérer de l'être humain. Une petite lumière courageuse résiste miraculeusement au milieu de ces horreurs, c'est Maggie, de son vrai nom, Marguerite Barankitse. C'est à la suite des massacres de 1993 que Maggie décide de créer la "maison Shalom" pour elle
et les enfants survivants qu'elle a regroupés autour d'elle.

Entre 1993 et 1998, la violence va continuer. Si Maggie tient debout, c'est grâce à Dieu dit-elle. Elle se dévoue mais doit subir la haine des autres qui ne la comprennent pas car elle accueille tous les enfants, quelle que soit leur ethnie, et elle brise un tabou, en ne gardant pas
le silence sur les atrocités commises. de son passage comme témoin au tribunal elle dira : "j'ai réussi à dire simplement qui avait fait quoi. Il n'y avait qu'un assassin sur le banc des accusés mais tant d'autres étaient dans la salle. Je me suis tournée vers eux et je leur ai demandé de reconnaître les faits et de venir demander pardon aux enfants."

Au cours des année, l'action de Maggie auprès des enfants est de plus en plus connue et elle recevra de l'aide de la communauté internationale. Les enfants recueillis sont parfois proches de la mort, abandonnés en pleine forêt, ayant assisté au meurtre de leurs parents, parfois blessés eux-mêmes de nombreux coups de machette, ou victimes de viols. Maggie les soigne, puis essaie de retrouver des membres survivants de leur famille. Maggie ne veut pas construire d'orphelinats, à la place, elle lance le projet de maisons familiales, où les
enfants plus grands peuvent s'occuper des plus jeunes. Elle cherche à responsabiliser les enfants.

Mais la guerre n'est qu'un fléau du Burundi, il y a aussi le sida qui fait des ravages, laissant des enfants orphelins et malades qui meurent très jeunes. Et la haine est encore bien présente entre ethnies au début des années 2000. Envers et contre tous, Maggie essaie d'éduquer ses enfants autrement, par l'exemple et dans l'amour.

"Si je n'avais pas eu la foi, la prière et la confiance triomphante, je me serais suicidée à cette époque, par dégoût d'appartenir à ce peuple. J'ai vu trop de corps mutilé, trop de souffrances."
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