AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Charybde2


Le tome, enfin, de la remise en route. le récit revit, et nous aussi.

Publié en 2005, traduit en français en 2007 par Jean Sola chez Pygmalion, ce douzième tome "français" du "Trône de Fer" est le troisième et dernier du découpage en trois parties du "A Feast for Crows" original de George R.R. Martin.

Après deux tomes très décevants, en partie du fait du choix de l'auteur de ne traiter dans "AFC" que de Westeros (sauf le Nord), mais aussi par la dilution de la narration dans des quêtes secondaires (qui, peut-être, voire sans doute, se révéleront plus tard n'être pas si secondaires que ça, mais qui en attendant...) pour le moins fastidieuses (Brienne, come on, you're better than that !), cette partie finale marque un sursaut, le germe d'un espoir de retour à quelque chose...

Là où ça ne s'améliore guère, c'est côté Cersei, qui finit de se noyer lentement dans ses intrigues pourries à courte vue, et côté des Eyrié, où le lecteur doit supporter la plus longue descente de sentier muletier de l'histoire de la littérature.

Ailleurs, ça commence à bouger, et à faire espérer : Arya teste les limites de l'enveloppe de son apprentissage et en subit peut-être les conséquences, Brienne nous fait joliment visiter le Mont-Saint-Michel, sans les papiers gras et les touristes, livre un féroce combat comme rarement jusque là, et offre in fine le père de tous les cliffhangers avec cet énigmatique "Elle crie alors un mot", Doran Martell révèle (même si on s'en doutait un peu, hein) qu'il est loin d'être seulement un vieillard malade, pusillanime à force de prudence, et Jaime, en résolvant avec un certain panache l'interminable siège de Vivesaigues, semble sur le point d'achever la mue qui le travaille depuis les tomes 8 et 9 déjà.

Samwell, enfin, délaissant enfin quelque peu les états d'âme et les ratiocinations sur le mal de mer qui lui donnaient parfois dans les deux tomes précédents un terrible air de gros hobbit accompagnant Frodon, recueille le legs de connaissances de Mestre Aemon et les transmet à Villevieille, bouclant enfin le récit sur le bien mystérieux prologue du tome 10, et ouvrant joliment la transition vers l'autre continent et le devenir de Daenerys.

Ouf, que cela aura été long à la remise en route, mais bon, on dirait que c'est fait...
Commenter  J’apprécie          33



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}