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Critique de Dionysos89


Continuant ma lecture du Trône de Fer, ce onzième tome, milieu du quatrième tome original, fait poursuivre l'aventure sur des personnages toujours plus ciblés et fouillés.


Avec Les Sables de Dorne, George R. R. Martin répond aux questions posées dans le tome précédent, ou en tout cas nous conduit vers un début d'interrogations nouvelles sur des sujets attendus et dans des directions originales (^^). En effet, on peut ainsi avoir l'impression de temps en temps que l'auteur noie le poisson qu'il nous agitait devant la figure dans les chapitres précédents : la fuite de Tyrion, les révoltes autour des Jumeaux et la montée en puissance de Daenerys sont toujours éludées, et ne sont vues que comme des outils de narration par l'auteur. Qu'à cela ne tienne, c'est l'occasion de mettre en avant des personnages inconnus ou méconnues, notamment des femmes, mentions spéciales aux femmes proches de Jaime et aux merveilleuses Aspics à Dorne. Toujours de l'originalité sans faille chez George R. R. Martin !

On pourrait alors résumer la trame scénaristique de ce tome (à toujours prendre avec des pincettes car le découpage éditorial français est toujours aussi étrange, enfin... étrange non, juste ciblé pour faire dépenser aux lecteurs toujours davantage) comme ceci : d'abord, un trio de personnages qui voguent à l'aventure du combat et du pouvoir, c'est Cersei, Jaime et Brienne, dont les personnalités sont très bien détaillées ici et de plus en plus au fur et à mesure du tome ; puis, trois zones où la politique, en parallèle avec les événements de Port-Réal, fait rage, c'est-à-dire les îles des Fers-nés, les sables de Dorne et la cité de Braavos. Dans ces trois lieux, les personnages sont bien moins fouillés, mais l'action y est plus fournie. Il faut d'ailleurs saluer le travail de l'auteur pour faire incroyablement varier dans ces trois lieux les styles politiques, les croyances religieuses et les cultures tout simplement. Ce procédé, entre personnages détaillés dans certains endroits et actions plus soudaines dans d'autres, complète celui utilisé par George R. R. Martin, notamment dans le tome original précédent, où il alternait les grandes scènes entre Port-Réal et le Mur pour laisser des détails plus éparses, mais tout de même très tranchants, pour des lieux comme Astapor ou les Jumeaux.

Habilement, l'auteur nous informe sur des événements dont il ne peut se permettre de développer davantage le déroulement : par des arrivées de corbeaux ou le lancement de nouvelles intrigues, on grapille de menues informations sur les lieux et les personnages passés sous silence que sont Jon et Stannis au Mur, Davos à Peyredragon, Daenerys et son nouvel empire et surtout ses dragons, l'action mystérieuse de personnages hauts en couleurs que sont Béric Dondarrion, le Limier ou le prophète de Myr, voire même la destinée du Nord, toujours un vaste champ de ruines sans lendemain qui chante.


Un tome tout de même riche donc, qui se dévore toujours aussi vite, malgré certaines frustrations normales, puisque l'oeuvre est tellement énorme qu'on a envie de tout savoir tout de suite. Mais, contrairement au client (et à Tommen), le lecteur n'est pas roi et il nous faut patienter encore un peu avant d'avoir des nouvelles de tous nos personnages préférés, en ayant peur d'imaginer de graves tragédies prochaines dans Un Festin pour les Corbeaux...
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