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Critique de boudicca


« Une danse avec les dragons » marque la fin du cinquième volume original du « Trône de fer ». Sortez les mouchoirs, nous ne risquons pas de revoir Westeros et ses habitants avant un bon moment ! Comme dans les deux volumes précédents l'essentiel de l'action prend ici place dans le nord ou au-delà du détroit, du côté des cités libres et de la baie des Serfs. C'est là que se joue le sort de Jon, forcé par les circonstances à faire alliance avec ceux que lui et ses frères considéraient il y a peu comme l'ennemi ; de Daenerys, qui apprend à Meereen ce qu'il en coûte d'être une reine ; de Stannis et Mélisandre, qui poursuivent leur combat pour le trône de fer, chacun à leur manière ; de Tyrion, qui enchaîne les mésaventures mais parvient toujours (plus ou moins) à retomber sur ses pattes... Comme dans le volume précédent, on retrouve également une fois ou deux certains des protagonistes absents depuis un moment, comme Arya, qui poursuit son noviciat au côté des adeptes du dieu multiface, et Cersei, à qui on demande enfin de rendre des comptes. Certains personnages jusque là un peu plus secondaires se retrouvent également cette fois sur les projecteurs, qu'il s'agisse de la soeur de Théon, Asha, ou du fidèle vieux chevalier au service de Daenerys, Ser Barristan Selmy.

Si certaines des interrogations qui nous obsédaient depuis la fin du quatrième tome trouvent enfin ici un semblant de réponse, il faut toutefois admettre qu'avec ce cinquième volume, G. R. R. Martin pose plus de questions qu'il n'en répond. On n'en apprendra ainsi pas plus sur le sort de certains personnages, resté précédemment en suspens, et pire, voilà que d'autres se retrouvent menacés ! Et pour ajouter à la confusion, l'auteur se plaît à brouiller davantage les cartes en faisant apparaître de nouvelles menaces ou de nouvelles figures que l'on attendait pas et qui viennent tout chambouler. Cette complexification de l'intrigue se caractérise également par une évolution permanente de la dénomination des personnages qui tour à tour changent d'identité et de masque au gré de la plume de leur créateur, qui ne semble pas prêt à tomber un jour en panne d'inspiration. G. R. R. Martin est un auteur qui aura toujours mon respect et ma reconnaissance pour avoir écrit une oeuvre telle que « Le trône de fer », mais une fois refermée la toute dernière page, que je l'ai détesté !

« Une danse avec les dragons » nous offre donc un final à la hauteur de ce que l'on pouvait espérer et qui remet encore une fois tout en question. Les scènes choques qui concluent le récit ainsi que la perspective de devoir attendre encore des années avant de découvrir la suite auront toutefois de quoi vous faire déprimer pendant un long moment. Quel génie mais quel monstre, ce Martin !
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