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Critique de BlackKat


Quelle joie mais quelle joie de retrouver Diane après Les gens heureux lisent et boivent du café!

Nous l'avions laissé seule dans une parfaite illustration du bad timing… ou quand on rencontre l'amour sans le reconnaître, à un mauvais moment de sa vie, et qu'on passe à côté.

Diane a repris le cours de son existence parisienne, entre son café littéraire, Félix, son meilleur ami et les improbables rendez-vous pseudo-amoureux. Après son séjour irlandais et l'aventure tumultueuse avec Edward, elle se croit prête pour une nouvelle vie de couple…
Avec Olivier, un homme gentil… Mais parfois la gentillesse ne suffit pas… Diane va en faire l'expérience quand elle apprend la maladie d'Abby, là-bas, en Irlande, là où tout a redémarré et là où elle retourne…

Si dans le 1er volet, un événement tragique plongeait Diane dans les affres de la douleur et du désespoir, avec La vie est facile, ne t'inquiète, c'est un instantané de destin beaucoup familier et « banal ». Diane s'est construit une bulle rassurante dans laquelle les risques sont calculés et mesurés: elle écarte ce qui peut potentiellement la mettre en danger et s'entoure de personnes inoffensives et rassurantes.
Mais quand le coeur se mêle de la partie, la raison ne suffit plus. Et les certitudes d'hier ne sont pas toujours les ingrédients de demain. le bonheur se nourrit aussi de mises en danger et de prise de risque.

Alors je ne vais vous cacher que le perso d'Olivier est certes charmant et sympathique… mais mon côté romantique passionné et cérébral (oui, oui, les deux s'accouplent très bien) n'aspirait qu'à des retrouvailles avec Edward, sur les terres de la belle Irlande.

Mais les choses changent, les gens évoluent, les situations diffèrent et j'ai adoré voir Diana devoir ré-apprivoiser le berceau de sa renaissance, devoir accepter de perdre le contrôle et que la bataille contre soi-même se perd parfois pour une fin heureuse malgré soi.

J'ai aimé ce retour en Irlande et les sentiments tumultueux de ces gens heurtés par des coups durs, malmenés par le sort, doutant d'eux et des autres. Je me suis attachée à ces adultes responsables ou déjantés qui restent fragiles et décontenancés devant les élans du coeur… parce que c'est vous, parce que c'est moi… parce que tout se joue parfois à des choix parfois infimes, à des peurs ou des petites folies.
Parce qu'on ne choisit pas sa famille et que faire entrer des gens dans sa vie implique une prise de risques et de responsabilités.
Le titre de ce roman est un peu ironique quand on se sent impuissant devant la perte d'une femme, quand un enfant est privé de sa mère, quand le quotidien est secoué de toutes parts… mais il est aussi porteur d'espoir que celui qui se donne les moyens d'être en équilibre avec soi et les autres…

Je me suis attachée encore davantage à Edward, à son chien, à ce Declan, nouveau venu qu'on a envie de câliner et de rassurer, à Abby et Jack, ce vieux couple complice, à Félix et Judith, vents de fraîcheur et de folie…

Je déplore toutefois que la présence de ce café littéraire, cher au coeur de Félix et Diane, plus prononcée que dans le roman précédant, ne soit pas davantage mis à l'honneur. L'ambiance livresque d'un tel lieu m'a manqué…

Bien entendu, je conseille la lecture des deux volets, Les gens heureux lisent et boivent du café et donc, La vie est facile, ne t'inquiète pas.

La plume de l'auteur est forte et délicate, profondément humaine et, avec cette lecture, le lecteur a l'impression d'avoir une petite place aux côtés de ces personnes simples et attachantes… et c'est avec une petite pointe de tristesse qu'on les quitte à la dernière page…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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