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Critique de Presence


Ce tome contient les épisodes 142 à 145 de la série mensuelle Witchblade, ainsi que le numéro annuel 2, publiés en 2011. Il fait suite à Redemption 2.

Épisodes 142 & 143 (scénario de Ron Marz, illustrations de Matthew Dow Smith) - Il s'agit d'une aventure solo de Patrick Gleason, le partenaire de Sara Pezzini. Dans une ville de province, les policiers ont réussi à arrêter Vincent Petramale, un tueur à la solde du crime organisé. Il a la particularité de ne jamais laisser d'empreinte sur les lieux de ses crimes. Il a été arrêté lors d'un contrôle de routine suite à un feu défaillant sur son véhicule. Kate Mooney (l'une des fonctionnaires de police) remplit les papiers de transfert quand des cris éclatent. Gleason et Mooney retrouvent Petramale enchaîné dans la pièce de détention et tous les gardes morts autour de lui. le transfert du prisonnier s'annonce plus délicat que prévu.

Épisodes 144 et 145 (scénario de Ron Marz, illustrations de Stjepan Sejic) - le lieutenant Phipps fait partie des boeufs-carottes de la police newyorkaise. En enquêtant sur le suicide de l'inspecteur Jake McCarty, il met la main sur un document dans lequel il relate la première apparition de Witchblade et dévoile son identité secrète. Dans l'épisode 145, Gretchen Fullmer recueille les témoignages peu fiables de clochards ayant assisté à une apparition de Witchblade. Elle se fait accoster par le lieutenant Phipps.

À nouveau, Ron Marz fait le coup des épisodes d'attente qui n'avancent pas l'histoire principale. L'histoire de Patrick Gleason est d'une linéarité basique et simpliste. le lecteur a du mal à s'intéresser à ces événements qui s'enchaîne sans réelle surprise, sans qu'il soit possible de croire un seul instant à un quelconque enjeu. C'est tout juste si cette question de meurtres sans empreintes digitales intéresse plus de 3 pages, la réponse étant tout de suite éventée. Les illustrations de Matthew Dow Smith évoquent le style de Michael Avon Oeming, en moins personnel, en moins conceptuel. le tout n'est pas désagréable, mais pas très intéressant. Il n'y a que la relation entre Gleason et Mooney que Ron Marz sait rendre vivante, humaine et chaleureuse. 2 étoiles.

Ça ne s'améliore pas avec les 2 autres épisodes. Pour le numéro 144, Ron Marz propose un nouveau personnage (le lieutenant Phipps) qui semble prometteur parce que là aussi Marz sait mettre en valeur sa motivation. le lecteur comprend et sympathise immédiatement avec cet individu qui lutte contre les abus de pouvoir au sein de la police. Par contre, cette version des origines de Witchblade n'apporte strictement rien, ni au personnage de Sara Pezzini, ni à la mythologie du Witchblade.

Pour le numéro 145, j'ai retrouvé avec grand plaisir Gretchen Fullmer qui promettait en tant que personnage dans les tomes précédant, sans jamais atteindre son potentiel. Il en va de même ici où la bonne idée de départ de voir Witchblade par le cerveau embrumé par l'alcool de 2 clochards ne débouche finalement pas sur grand-chose.

Heureusement, il reste les illustrations de Stjepan Sejic (mais seulement pour 2 épisodes). Il propose une pleine page magnifique du Witchblade sous sa forme de gantelet, une texture de blouson de cuir tellement réaliste que l'on a l'impression d'en sentir l'odeur, et il s'est amélioré de manière significative sur le rendu des visages et la qualité des expressions faciales. L'épisode 145 lui offre la possibilité d'une nouvelle pleine page avec Witchblade en chevalier pourfendeur de dragon (magnifique), puis en costume de superhéroïne sexy contre un simulacre de Doctor Doom à l'apparence 100 fois supérieure à celle de l'original. le langage corporel et les expressions du visage de Gretchen Fullmer du lieutenant Phipps leur confèrent une personnalité remarquable. Ils deviennent des individus à part entière grâce aux illustrations. 3 étoiles.

En fin de tome se trouvent plusieurs aventures dont celles du numéro annuel 2. Il y a d'abord 8 pages consacrées à l'une des premières interventions de Patrick Gleason dans la police, quand il était encore dans l'équipe équestre. le scénario de Filip Sablik se laisse lire : il met bien en avant le courage de Gleason. Les dessins de John Tyler Christopher sont professionnels avec une ambiance de manifestation bien rendue. Mais cela a n'a rien d'inoubliable. le numéro annuel commence avec Sara Pezzini rencontrant une dame ayant porté le Witchblade pendant la seconde guerre mondiale en Russie. L'histoire de Ron Marz est dépaysante et les illustrations évoquent celles d'Alex Maleev. Un bon interlude sans conséquence. Il s'en suit 3 pages de Witchblade à la sauce Jeanne d'Arc, totalement inutile. Vient ensuite une histoire en prose de 12 pages avec quelques petites illustrations, le tout réalisé par Matthew Dow Smith. le résultat se laisse lire, mais est assez fade, très linéaire et très convenu. le tome s'achève avec la reproduction des nombreuses couvertures originales et variantes : 9 au total.

Il s'agit encore d'un tome de transition qui ne vaut que pour les 2 épisodes illustrés par Stjepan Sejic qui a encore progressé dans sa maîtrise de la représentation des êtres humains.
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