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Critique de Titania


Deuxième tentative réussie dans l'univers manga!
Il est vrai que les bibliothécaires de ma médiathèque me font toujours des propositions de lecture intéressantes.
La majorité a-t-elle toujours raison ? Je ne pensais pas que ça pourrait faire un sujet de BD.
Demokratia est un manga à la croisée de la SF et des sciences politiques , qui explore, à l'aide d'une histoire de robot piloté par un panel de 3000 personnes, la notion de majorité, et de démocratie d'opinion.
Comment une humanité souffrante et pleine de défauts peut-elle accoucher dans les urnes de quelque chose qui soit meilleure qu'elle ? Est-ce seulement possible ?
En effet, le robot qui a l'aspect d'une jeune fille dit ou fait ce que les suffrages auront décidé. le suffrage majoritaire se fait selon un mode qui laisse la place à des propositions très minoritaires. L'auteur focalise sur quelques électeurs , des personnalités fragiles ou marginales en rupture avec leur environnement, qui ressemblent à ces jeunes japonais qui ne mettent plus le nez dehors et restent enfermés dans le virtuel.
Bref, c'est déjà inquiétant . le binôme d'inventeurs est lui-même dans un équilibre instable. le roboticien qui reprend des études à 33 ans, collabore pour une recherche presque clandestine, avec un informaticien qui prend de dangereuses libertés avec un brevet dont il n'est plus propriétaire. Les concepteurs de l'expérience tout comme l'humanité votante qui rêvent d'idéal, sont suspects.
Créer un être d'exception n'est pas loin du projet de tous les savants fous de la littérature. le robot, prénommé Mai, plus vraie que nature avec sa peau de silicone, évolue dans la vraie vie avec une batterie à durée limitée, et fait des rencontres dangereuses et difficiles à gérer par le panel , comme ce jeune homme dépressif qui veut se venger de ses frustrations en commettant des meurtres.
C'est assez énervant , car l'histoire n'est pas bouclée à la fin du volume , et on laisse nos héros en fâcheuse posture. C'est assez addictif , je dois le reconnaître . On a déjà assez d'éléments pour réfléchir à l'opinion publique qui peut très bien produire des monstres.
Il reste tellement de choses en suspend à la fin de ce premier volume que je vais me précipiter pour lire la suite.
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