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Critique de bdelhausse


Troisième tome et encore carton plein, à mon avis, pour une saga manga largement mésestimée (voire inconnue).

Mai, l'androïde pilotée par 300 internautes, s'est échappée. Son concepteur la suit en étant convaincu qu'elle a tué l'autre créateur avant de mettre le feu à l'atelier. le lecteur sait que ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé.

Mai va sauver un vieil homme qui fait un infar. Une des 3000 internautes a chargé les extensions "premiers secours" dans la base de données de Mai et elle connaît tous les gestes. Mais le vieillard ne veut pas aller à l'hôpital. le panel des 3000 va diriger Mai sur les pas du vieil homme, qui vit seul et souhaite mourir.

Il s'ensuit un débat intéressant entre les panelistes, sur "jusqu'où aller contre la volonté des gens". Par aiileurs, certains ont pris leur pied dans l'action et le rythme de la course-poursuite avec Kero (qui a conduit Kero à la mort). Et ils souhaitent revivre ce boost d'adrénaline. le plan "aider un vieil homme" leur plaît moyen.

Petite parenthèse: l'auteur joue avec le lecteur, car si j'en juge par les commentaires d'autres babéliotes, eux aussi veulent de l'action et du rythme. C'est astucieux de la part de Motoro Mase. Et cela marche bien.

Le vieil homme est atteint d'un cancer. Or, une paneliste est infirmière en soins paliatifs. Elle voudrait que Mai aille discuter avec le vieil homme pour lui parler de toutes les options qui s'offrent à lui. Mais elle tape lentement sur le clavier car elle est étrangère. S'ensuit alors un véritable débat sur l'immigration et la place des étrangers. C'est vif et particulièrement bien observé.

Afin de museler le plus vindicatif des panelistes anti-immigrés, un des panelistes va googler le profil du raciste et exposer sa vraie personnalité (ainsi que son nom) au vu et au su de l'ensemble des panelistes. Il s'agit d'un jeune homme que l'on suit depuis un moment et qui a été viré pour racisme de son poste de manager (dans une boîte de fringues rachetée par une multinationale étrangère, d'où son ressentiment).

Trois thèmes d'importance donc (solitude de la vieillesse, racisme, harcèlement et divulgation sur les réseaux sociaux), bien amenés et bien traités par l'auteur. Bien sûr, cela reste un peu superficiel, mais cela pose de très très bonnes questions. le tout emballé dans un dessin de très bonne facture. J'en redemande.
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