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Critique de Alfaric


Durant les années 1990 j’ai été un manga addict enchaînant titres sur titres… avant de finalement passer à autres choses avec la généralisation des séries dépassant les 50 tomes. Maintenant que la médiathèque municipale est bien achalandée dans ce domaine, je m’y remets de plus belle. En tant qu’amateur fantasy, mon premier choix s’est porté sur le phénomène "Fairy Tail"…
L’univers des mangas est pleins de conventions à et de gimmicks éculés, et la galaxie shonen est de loin la plus touchée par les effets de modes en étant régulièrement victimes de guerres des clones… Mais cela faisait bien longtemps que je n’avais pas lu un titre aussi impersonnel. Je ne connaissais pas du tout l’auteur Hiro Mashima, et pourtant j’ai l’impression de le connaître son style et ses idées depuis une éternité tellement tout est repiqué d’ailleurs, à commercer par "One Piece" le best-seller d’Eiichirō Oda avec lequel il a travaillé (et auquel il emprunte la formule, le worldbuilding, les personnages, les situations, et parfois les découpages et les mises en scènes : au secours les gros repompages voire les plagiats !). C’est quand même bien dommage pour un mangaka qui n’a jamais subit l’influence d’une école ou d’un mentor de n’avoir pas su apporter de véritable plus-value personnelle à ses nombreux emprunts / hommages…




Dans ce tome 46, la lutte de Fairy Tail contre Tartaros continue !
- Gajil affronte Trafzer des Ténèbres
- Jubia affronte Keith le moine ténébreux
- Erza affronte Néo-Minerva, le nouveau jouet de Kyôka
- Stinger et Rog de Saber Tooth arrivent à la rescousse pour affronter Mald Gheel, le roi des enfers
Mais la part belle est surtout faite à l’affrontement entre Grey et Silver, censément être le point d’orgue de ce tome. Hiro Mashima repompe à la fois "Dragon Quest" et "Saint Seiya" sans se préoccuper des contradictions donc les incohérences avec le reste de la série sont monstrueuses. L’auteur s’est aperçu du truc et a essayé de récupérer ledit truc, mais c’est encore plus pire en fait malgré le pathos nekketsuesque mis en valeur… C’est con, car cela aurait été très bien en fait avec un minimum de rigueur scénaristique, donc profitez des dessins mais ne lisez pas les phylactères pour ne pas être déçu car dans chaque choix effectué le mangaka se torche de ce qui a été fait auparavant et invalide des pans entiers du manga.


"Fairy Tail" c’est pour moi un petit plaisir, car l’auteur dégage tellement de bonne volonté et de bonne humeur qu’il utilise les codes du genre sans trop tomber dans les clichés malgré la répétitivité, et pour ne rien gâcher ses dessins ne font que gagner en qualité au fil des tomes. Quand il fait du bon vieux nekketsu c’est cool, quand il fait des loufoqueries à la "One Piece" (toujours signalées par un « C’est quoi ce délire ! ») j’accroche moyen, et quand il fait du trop de fanservice c’est carrément nul à chier. Qui aime bien châtie bien : je ne suis pas dupe de ses limitations : le mangaka a du mal avec son propre côté fanboy de telle ou telle œuvre, et s’avère assez peu sûr de lui, se laissant trop facilement influencer par ses assistants, ses éditeurs ou ses lecteurs. Il est d’une grande sincérité dans ses postfaces où il évoque ses hésitations, ses erreurs mais aussi ses souhaits quant à l’évolution du monde du manga. Somme toute, il m’est finalement assez sympathique
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