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Critique de LesdeliredeLou


Cette histoire met en scène Hitler en 1931 avant qu'il n'occupe cette place dévastatrice que l'on connaît tous. Et pourtant, à l'époque sa réputation n'était déjà plus à faire.
L'intrigue a pour point de départ un fait divers réel, celui de la mort d'Angela Raubal, 23 ans, qui n'est autre que la nièce d'Hitler. D'après les premières constatations et les témoignages il s'agit d'un suicide. Les commissaires Sauer et Mutti vont être en charge de cette enquête qu'ils vont devoir boucler en moins de 24 heures sur demande de leur hiérarchie.
Mais la perspicacité et la ténacité de Sauer vont mettre à jour un meurtre. Nous allons alors être impliqués dans un monde de manigances, de manipulations cherchant alors à démêler le vrai du faux au risque d'y laisser la vie. Bien que le nom d'Hitler suffise en soi à créer un climat malsain, je trouve que l'auteur a réussi a développer dans son histoire une atmosphère moribonde. La paranoïa est de mise et tout le monde devient un suspect potentiel.
J'ai appris beaucoup de choses dans ce livre, notamment l'existence d'Angela que j'ignorais totalement alors même qu'elle avait une place importante dans l'entourage d'Hitler. le fait que ce dernier prenne part à l'intrigue ajoute un côté crédible mais également dangereux, vous l'aurez compris. Son apparition dans certaines scènes a généré chez moi des sensations étranges telles que l'inconfort, la gêne, j'étais vraiment mal à l'aise qu'il puisse être un simple témoin. Je vous rappelle que l'action de cette histoire se passe en 1931 mais le pedigree d'Hitler est déjà pas mal fourni à ce moment. L'auteur développe d'ailleurs ce point : pour certains Hitler fascine, alors que pour d'autres il dégoûte et il doit être supprimé. Fabien Massini a su brillamment mettre en exergue le clivage qui existe entre les pro-nazis et ceux qui luttent pour qu'il ne prenne pas le pouvoir. D'ailleurs, au sein même de son parti, certains visent la place du Calife sans vergogne.
A la fin de ma lecture et après avoir pris connaissance des révélations (suppositions ?) de l'auteur, il y a comme un sentiment de malaise qui perdure, celui de prendre conscience quoi que l'on fasse le mal gagnera toujours la partie.
« On n'échappe pas à la réalité en l'ignorant ».
Au final, ce récit qui mêle fiction et réalité est saisissant car à plusieurs reprises, l'auteur nous fait miroiter ce qui aurait pu être l'Histoire sans Hitler.
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