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Critique de Albina


Une analyse de Jean Passin sur 120 pages en préface qui ne manquent pas d'intérêt sur l'évolution du mythe à travers les âges et les cultures jusqu'à sa disparition (d'un point de vue créatif) accompagne les versions complètes du Don Juan de Tirso de Molina, le livret de da Ponte, Molière, Hoffmann, Pouchkine et Lenau.
« Don Juan est mort de la poussée croissante du romantisme : j'ai tenté de montrer que Lenau en avait conscience. »
Le mythe s'est dissous avec la prise de conscience de notre liberté "indivisible", de notre rapport au temps et du tragique de la condition humaine sans Dieu. D'où le refus du dominateur qui profite de ses privilèges, du phallocrate assumé ou de celui qui bascule dans la schizophrénie par la négation d'autrui. Et la question devient alors : « Comment nous sauver de nos propres démons ou plutôt les employer pour nous créer nous-même ? À qui et au nom de quoi l'homme doit-il lancer un défi mortel, aussi gratuit qu'inévitable ? »
Place à la question existentielle.
Et ce n'est pas un hasard si, dans le dernier mythe de Lenau, Don Juan finit dans la mélancolie terrassé par ses propres démons et se donne la mort.
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