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Critique de Fransoaz


Je vous sens tous impatients et impatientes de faire la connaissance de René, cet homme bonhomme au nez pointu et à la moustache-sparadrap, cet homme trônant sur une mobylette bleu-ciel, la cravate et le sourire au vent.
Si le nombre sept est un nombre merveilleux, dans les contes ou les croyances populaires, il peut aussi être maléfique. Charles Masson l'a choisi pour découper l'existence de son héros avec le souci d'attribuer une vie à chacun des frères et soeurs de René morts en bas âge.
Le XXème siècle a atteint sa majorité depuis quelques années lorsque René naît dans le massif des Bauges. Sa famille vit dans le dénuement total, dans une maisonnette isolée et délabrée. C'est un gaillard solide, enthousiaste, généreux et optimiste. René vit entouré de la présence de ses frères et soeurs disparues, il leur parle, ils lui répondent et l'encouragent. René est drôle et sémillant pour sept. Il est heureux de son sort, né en haut des montagnes et en bas de l'échelle sociale, se hisser de quelques barreaux, pour ne plus jamais avoir faim, lui suffit.
Traversée par les pétarades de la mobylette vintage et les saluts souriants du conducteur, la bande dessinée déplie les différentes étapes de la vie de René. le petit sauvageon qui se cache dans les bois deviendra amoureux, aidera les maquisards, découvrira le racisme ordinaire lors de son service au Maroc, affrontera des deuils intimes et s'illuminera en présence de sa petite soeur puis de ses neveux.
Charles Masson fait vivre René sous des traits et des couleurs de l'autre siècle. Sept vies à vivre est à déguster sans presse pour apprécier les ciels changeants qui teignent ce gars généreux, drôle, pacifique et un peu naïf.
C'est une histoire attendrissante et touchante autant par sa simplicité que par ses drames.
Merci à Babelio/Masse critique et les éditions Delcourt.

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