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Critique de jullius


En lisant Albert Mathiez, sur la situation de la France et la politique des Girondins, je ne peux pas m'empêcher de faire certains rapprochements : « Aux souffrances des classes populaires, les Girondins ne proposaient aucun remède. Ils professaient que la libre concurrence était une panacée souveraine. Si les denrées haussaient, c'était aux ouvriers à augmenter leurs salaires [sorte de travailler plus pour gagner plus de l'époque]. Mais les ouvriers n'étaient pas groupés. Ils ne pouvaient exercer sur leurs employeurs une pression suffisante. Ils étaient réduits à implorer des augmentations de salaire comme une aumône. Ils s'adressaient en suppliant aux pouvoirs publics. Ils ne pouvaient s'imaginer que les autorités nouvelles qu'ils avaient élues seraient plus insensibles à leur misère que les autorités anciennes [Ne dit-on pas, à chaque élection que le prochain ne pourra pas être pire... et pourtant on en est revenu à un Macron, annagramme de Monarc]. Les Girondins, sous prétexte d'économie, commencèrent par ordonner la substitution du travail à la tâche au travail à la journée [ressemble étrangement au démantèlement en cours du code du travail en collaboration avec le MEDEF] Les ouvriers protestèrent en invoquant la cherté des vivres [rien de nouveau sous le - règne du roi - soleil] La Gironde qui gouvernait restait insensible aux plaintes des travailleurs. Elle justifiait son inaction ou son hostilité par un argument mille fois répété à la tribune et dans la presse : les auteurs des plaintes n'étaient que des « anarchistes » [entendre aussi communistes, terroristes, Enragés en tête bien sûr, mais ensuite, Robespierre et Saint Juste, bref les vertueux qui placèrent les principes de la République, la vraie, celle qui devait remettre la chose politique aux citoyens, la liberté, l'égalité et la fraternité, au dessus des intérêts particuliers et des logiques des classe des propriétaires, ceux pour qui l'humanité vaut plus que tout] ou des égarés trompés par eux [no comment] Or les travailleurs pouvaient opposer leur misère au luxe insolent des nouveaux riches qui s'étalait. » Qui a dit que l'histoire ne se répétait pas ?
Mathiez, toujours, rapporte que c'est dans ce contexte de fin 1792, début 1793 que les futurs Enragés se font de plus en plus entendre. Il reproduit notamment ce discours de Jacques Roux, du 1er décembre 1792, qui montre les fondement du radicalisme : « le despotisme qui se propage sous le gouvernement de plusieurs, le despotisme sénatorial est aussi terrible que le sceptre des rois, puisqu'il tend à enchainer le peuple sans qu'il s'en doute, puisqu'il se trouve avili et subjugué par les lois qu'il est censé dicter lui-même ». Et jacques Roux avait sommé la Convention de réprimer l'accaparement et de faire baisser le prix de la vie. Mathiez conclut son chapitre ainsi : « la vie chère sera pour beaucoup dans la chute de la Gironde ».
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