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Critique de bdelhausse


Au terme du tome 1 d'Assassination Classroom, on peut aller vers du très sympa ou du "Circulez y'a rien à voir"... en fonction des directions que prendra l'auteur dans la suite.

Le point de départ est sympa... Un extraterrestre au look inoffensif (j'y renviendrai) a dégommé une grosse partie de la lune (sans que cela influe sur la terre... hum). Et il promet qu'il fera pareil à notre bonne vieille terre dans un an... Et il réclame de devenir professeur d'une classe de cancres, bourrée d'associaux et de cas désespérés... La 6è E, E comme Epaves. La classe est située à l'écart de l'école dans un bâtiment vétuste. L'ultime punition pour les élèves est d'être relégué dans cette décharge scolaire.

L'extraterrestre en question possède un physique de poulpe. Tentacules et grosse tête ronde, débonnaire et grand sourire, cet E.T. ne paie pas de mine. Il se déplace très vite, est doté d'un humour particulier, change de couleur suivant ses émotions, fait amende honorable s'il commet un impair et essaie alors de réparer ses torts, tente d'être un bon professeur... Quelles preuves a-t-il fourni pour persuader qu'il avait bien détruit une partie de la lune? Mystère... mais l'essentiel est ailleurs.

L'essentiel réside dans les interactions entre le poulpe et les élèves. Ceux-ci ont pour mission de tuer leur professeur avant qu'il ne détruise la terre. Tous les coups sont permis, mais la mission (pourvue d'une solide récompense) est vouée à l'échec, tant la force du poulpe semble incommensurable. Mais les tentatives se succèdent et peu à peu on sent poindre quelques failles dans la défense de l'E.T., surtout face à un nouvel arrivant aux méthodes particulièrement fines. Il s'agit de pousser le poulpe à la faute et de lui faire perdre son statut de professeur en ne respectant pas une certaine éthique. On sent toute l'influence du système japonais de code d'honneur dans cette démarche.

Et tandis que le syndrome de Stockholm, d'empathie entre un bourreau et ses victimes, semble se mettre en place, un agent du gouvernement arrive dans l'école pour être professeur également.

L'humour est omniprésent et ce n'est pas toujours adéquat. Mais cela allège quelque peu le propos qui pourrait être fort lourd. On voit également (et on pense à Battle Royale) poindre une critique du système scolaire japonais et de la société dans son ensemble. C'est frais et cela se lit globalement bien. le dessin, sans être au top, passe correctement.

A suivre donc, pour voir dans quelle direction l'auteur va mener le lecteur dans les tomes suivants.
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