AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de sasha_kali


Le résumé présenté commet une belle bourde: le personnage principal n'est absolument pas une geisha ! Katsuragi, dont il est ici question, est une prostituée de haut-rang (tayu/oïran), l'élite de cette branche, mais pas du tout une geisha. Le livre fait pourtant la distinction entre les deux.
N'en déplaise aux clichés et amalgames qui ont la vie très dure, ce sont deux professions différentes (et non différents niveaux dans la prostitution). Les tayu et les oïran appartiennent à la catégorie des yujos (courtisanes/prostituées), dont les geishas ne font pas partie. C'est malheureux (et irrespectueux) que de nos jours, les gens utilisent toujours le mot geisha à tort et à travers comme si c'était le terme japonais pour désigner les prostituées.

Je ne peux que vous conseiller de faire des recherches aussi bien sur les différences d'habillement (grande source de confusion également entre les 2) et de pratiques entre les geishas et les tayuu et oïran. (les pages wikipédia française peuvent vous éclairer un peu, pour les différences vestimentaires, ce blog - en anglais - peut aider aussi (voir la photo en bas de leur page en particulier): http://dochu.tumblr.com/post/9848219461/how-can-i-tell-an-oiran-and-tayuu-apart-from-maiko)

J'ai lu avec plaisir ce livre, construit d'une façon très originale. La jeune femme est au centre de tous les témoignages, la reconstitution de son histoire nous fait découvrir les différents métiers de Yoshiwara, mais notre enquêteur ne la rencontre jamais physiquement, on ne connaît aucune de ses pensées et ressentis, on n'en apprend davantage qu'à travers le regard de ceux qui l'ont croisée, même la fin du livre approchant, la grande Katsuragi reste inaccessible sur tous les plans. A lire, je pense, en ayant fait préalablement quelques recherches sur yoshiwara, les geishas, tayu/oïran, etc., pour mieux se représenter ce monde et apprécier le récit.
Au risque de me répéter, j'aurai vraiment souhaité que ce livre permette aux gens de faire la distinction entre les geishas et les différentes classes de prostituées, l'auteur s'y est efforcé par endroits en soulignant les différences mais vu le résumé présenté sur ce site ainsi que les avis trouvés un peu partout sur internet, c'est manifestement un échec. Vraiment dommage.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}